TikTok va à nouveau avoir maille à partir avec l'Union européenne. Car la Commission vient de lancer une nouvelle enquête sur son application TikTok Lite.
L'avertissement avait été vite envoyé. Alors que TikTok lançait durant ce mois d'avril sa nouvelle application TikTok Lite, qui permettait d'obtenir des récompenses sous forme de bons Amazon pour ceux passant du temps sur l'interface, Bruxelles réagissait. L'UE avait ainsi rapidement demandé des informations à ByteDance, la maison mère de l'application. Et elle ouvre en ce début de semaine une nouvelle enquête, qui pourrait faire mal au groupe chinois.
L'UE craint des phénomènes d'addiction
TikTok Lite fera bien l'objet d'une enquête officielle. Et ce, pour des raisons qui ont notamment été explicitées par le commissaire européen Thierry Breton. « Nous soupçonnons la fonction TikTok Lite d'être toxique et de créer une dépendance, en particulier chez les enfants » a-t-il ainsi indiqué sur X.
TikTok doit maintenant produire une réponse à ces accusations, réponse à transmettre avant le mercredi 24 avril. Et cette dernière est d'autant plus attendu que l'application n'avait déjà pas produit le document d'évaluation des risques qui lui avait été demandé la semaine dernière, ce qui, au titre du Digital Services Act (DSA), pourrait lui valoir des amendes importantes.
TikTok Lite bientôt suspendue ?
Pour le moment, aucun type de sanction financière particulier n'a été évoqué par la Commission européenne. Par contre, la suspension rapide de TikTok Lite n'aurait, elle, rien de bien surprenant, au vu des mots utilisés par les membres de l'exécutif européen.
« À moins que TikTok ne fournisse des preuves irréfutables de sa sécurité, ce qu'il n'a pas fait jusqu'à présent, nous sommes prêts à déclencher les mesures provisoires du DSA, y compris la suspension de la fonction TikTok Lite qui, selon nous, pourrait générer une dépendance » a ainsi menacé Thierry Breton.
De son côté, TikTok s'est défendu en rappelant que l'application Lite a été mise sur le marché avec plusieurs contraintes, pour en assurer la sécurité. Elle argue ainsi du fait que, normalement, l'application est inaccessible aux moins de 18 ans, et le temps qu'un utilisateur peut passer dessus au quotidien est limité. Ce qui ne semble pas suffisant pour Bruxelles.
