Après TikTok, il y a dorénavant TikTok Lite et son service de récompense inédit. Un nouveau projet qui inquiète les autorités européennes.
ByteDance pensait avoir fait un gros coup en sortant la semaine dernière sa nouvelle application TikTok Lite en France et en Espagne. Version allégée de TikTok, elle a pour particularité de pousser les utilisateurs à rester sur l'application en récompensant la consommation de contenus par la rétribution de cartes Amazon. Mais le modèle ne plaît pas trop aux autorités européennes, qui le font savoir au géant chinois en exigeant des informations supplémentaires.
Un ultimatum de 24 heures
L'information va vite à Bruxelles, tout comme les réactions de la Commission européenne. À peine TikTok Lite est-il arrivé dans les smartphones des premiers consommateurs du continent que l'exécutif européen envoie un tir de sommation au groupe ByteDance, à qui appartient TikTok.
Elle vient en effet d'émettre une demande d'informations au géant chinois. « TikTok doit fournir l'évaluation des risques pour TikTok Lite dans les 24 heures et les autres informations demandées au plus tard le 26 avril 2024, après quoi la Commission analysera la réponse de TikTok, puis évaluera les prochaines étapes » indique ainsi le communiqué de presse, publié le mercredi 17 avril.
Comme le rappelle le même texte, cette demande d'information n'augure par nécessairement d'une action ultérieure plus sérieuse. Mais elle reste une demande à respecter, sous peine de se voir infliger des amendes, comme le permet le Digital Services Act (DSA).
Bruxelles inquiet de l'impact de cette nouvelle application
La demande « concerne l'impact potentiel du nouveau programme "Task and Reward Lite" sur la protection des mineurs, ainsi que sur la santé mentale des utilisateurs, en particulier en ce qui concerne la stimulation potentielle des comportements addictifs. La Commission demande également des informations sur les mesures mises en place par la plateforme pour atténuer ces risques systémiques. »
Pas de quoi alléger le dossier TikTok actuellement posé sur le bureau de la Commission européenne donc. Car l'application est déjà l'objet d'une autre enquête, lancée au début de cette année, et ce, à cause de « manquements présumés en matière de protection des mineurs. » L'application préférée de la jeune génération doit-elle s'attendre à une année compliquée sur le vieux Continent ?
- Interactions faciles
- Réseau social engageant
- Très divertissant
Source : Commission Européenne, Le Figaro