L'atterrissement du câble SEA-ME-WE à Marseille © Orange
L'atterrissement du câble SEA-ME-WE à Marseille © Orange

L'opérateur Orange a annoncé avoir tiré lundi, depuis Marseille, le câble sous-marin baptisé SEA-ME-WE, long de 21 700 km. Malgré son aspect impressionnant, il devrait être quasi imperceptible pour l'utilisateur lambda.

Orange, plus particulièrement sa filiale dédiée Orange Marine, est l'un des fleurons planétaires de l'installation et de la maintenance des câbles sous-marins. L'opérateur historique français le prouve une fois de plus avec l'atterrissement du câble sous-marin SEA-ME-WE-6 (pour Asie du Sud-Est, Moyen-Orient et Europe de l'Ouest), depuis ses infrastructures et les plages du Prado, ce lundi 29 avril 2024 à Marseille. Doté d'une capacité de 130 Tbit/s (130 000 Gbit/s), il doit relier la France à Singapour, en passant par l'Égypte. Changera-t-il quelque chose à la connectivité des Français ?

Un nouveau câble sous-marin petit mais costaud, qui part de Marseille

Conçu à partir des toutes dernières technologies de fibre optique sous-marine, le câble SEA-ME-WE 6 est du genre maigrichon, en apparence du moins : 17 millimètres de diamètre (35 mm une fois renforcé), 10 paires de fibre, environ 13 Tbit/s par paire de fibres et une capacité totale de 130 Tbit/s. Oui, c'est plutôt costaud au final.

Conçu grâce à l'investissement de 900 millions d'euros provenant d'un consortium au sein duquel on retrouve Orange (mais aussi China Unicom, Telecom Egypt (Égypte), Singtel (Singapour) ou Mobily (Arabie saoudite), le câble est long de 21 700 kilomètres. La pose de la première partie du système, longue de 3 000 km et qui doit prendre la direction de l'Égypte, va démarrer juste après l'atterrissement à Marseille, qui était à la charge d'Orange.

Il va relier Marseille et la France à Singapour, en passant par différentes branches situées à Mazara (Italie), à Port Said et Ras Gharib (Égypte), à Djibouti, au Pakistan, à Mumbai (Inde) et même à Cox's Bazar (Bengladesh). Mais que va-t-il, ou plutôt peut-il changer quelque chose pour le commun des mortels ?

Le parcours du câble sous-marin SEA-ME-WE 6 © Consortium SEA-ME-WE
Le parcours du câble sous-marin SEA-ME-WE 6 © Consortium SEA-ME-WE

Un changement peut-être pour les fins gamers et streamers

Dans le détail donc, le câble sous-marin SEA-ME-WE 6 est doté d'une technologique de fibre optique très haut débit, à « très faible latence », qui sur le papier doit aider à « répondre aux besoins croissants des clients de l'économie numérique », sur une route stratégique. À Marseille, Orange va permettre, grâce à un anneau urbain de fibre optique de dernière génération, de donner accès aux data centers de la cité phocéenne, directement reliés.

Concrètement, l'utilisateur lambda, lui, ne verra pas franchement la différence avant et après la pose du câble. Même si un temps de latence inférieur à 50 ms est évoqué, il n'y a guère que les gamers, les streamers ou les professionnels qui pourront s'en apercevoir.

« Notre réseau permettra à nos clients wholesale (Nldr : professionnels) de rejoindre de nombreux réseaux internationaux vers l’Asie, l’Afrique et les Amériques », complète le directeur des Réseaux internationaux chez Orange, Jean-Louis Le Roux. Marseille et la France s'inscrivent un peu plus comme un hub majeur de la connectivité en Europe, et c'est plutôt une bonne nouvelle pour la compétitivité du pays dans le secteur des télécoms.

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