Après avoir utilisé des numéros de téléphones portables pour mener une arnaque par SMS, deux hommes ont été arrêtés dans le sud de la France. Ils avaient piraté les lignes de policiers lyonnais.
Ici, les escrocs doivent sans doute se dire qu'ils se sont attaqués aux mauvaises personnes. Deux individus, arrêtés le 22 avril 2024 dans le sud du pays par la division de la Criminalité territoriale, ont sans le savoir utilisé des lignes téléphoniques appartenant à des membres de la police nationale du Rhône. Ils ont été mis en examen pour avoir, dans la foulée, procédé à l'envoi massif de SMS frauduleux à l'étranger.
Des lignes téléphoniques de policiers utilisées pour mener des arnaques par SMS
Que s'est-il passé ? Les policiers de la Direction interrégionale de la police nationale (DIPN) du Rhône ont découvert, entre le 29 mars et le 3 avril 2024, qu'ils avaient été piratés et que les codes d'accès à leur compte administrateur avaient été modifiés. Des escrocs ont utilisé frauduleusement des lignes téléphoniques de la DIPN pour réaliser une arnaque par SMS, à l'étranger.
Dans le détail, les malfrats sont parvenus à infiltrer le système de gestion des abonnements mobiles de la DIPN. Ils avaient alors commandé des cartes SIM, comme l'ont découvert les enquêteurs de la brigade financière. Ces cartes SIM servaient ensuite à réaliser les fameuses campagnes frauduleuses.
La police met la main sur 42 000 euros et une voiture
Les policiers lyonnais ont rapidement pu détecter l'activité illégale, fort heureusement, pour mettre fin à l'arnaque, après avoir retrouvé un téléphone utilisé avec différentes cartes SIM. Les forces de l'ordre ont identifié deux suspects.
Le premier, déjà soupçonné d'infractions similaires mais cette fois envers des entreprises privées, a désigné son complice qui, lui, a nié les faits en garde à vue, et ce malgré les preuves récoltées lors de la perquisition de son domicile.
Les enquêteurs ont tout de même pu mettre la main sur 42 000 euros ainsi qu'une voiture, au terme de leurs investigations. Les éléments à charge ont convaincu les autorités de mettre en examen les deux individus, placés en détention provisoire, en parallèle de l'ouverture d'une information judiciaire, qui permettra de pousser un peu plus encore l'enquête.
21 novembre 2024 à 11h06
Source : 20 Minutes