Annoncé durant l'événement Surface, Microsoft Recall est la surprise que personne n'attendait, mais qui fait déjà trépigner les plus technophiles. Sauf qu'avant de pouvoir en profiter, il faudra s'assurer d'avoir le bon PC… et le budget.
Vous n'êtes pas sans savoir que Microsoft planche activement sur l'IA pour ses projets futurs. Un cap reconfirmé lors du Surface Event qui s'est tenu le 20 mai dernier, au cours duquel la firme a officialisé des secrets de polichinelle, comme l'intégration de GPT-4o dans Copilot, mais aussi révélé quelques surprises, à l'image de Recall.
Intégré à Windows 11 et porté par l'intelligence artificielle, l'outil aidera les utilisateurs et utilisatrices à se souvenir en détail de toutes les actions et informations passées sur leur écran. À condition qu'ils soient équipés d'un PC compatible.
Des Surface, encore des Surface, et quelques constructeurs partenaires
Ne comptez pas sur votre vieil ASUS pour faire tourner l'IA localement. Microsoft a été claire sur le sujet : pour espérer profiter de GPT-4o dans Copilot et de Recall, il conviendra de viser des specs plus musclées. Configuration minimale requise : 16 Go de RAM, 8 processeurs logiques, 256 Go de stockage, dont au moins 50 Go de stockage libre pour autoriser l'enregistrement des captures d'écran par Recall.
Mais surtout, prérequis incontournable, il faudra un ordinateur labellisé Copilot + PC, du nom de la nouvelle gamme de Surface présentée le 20 mai dernier. Autrement dit, la pemière option sera d'acquérir une Surface Pro de 10e génération ou un Surface Laptop 6. Prix de départ estimé : 1 119 euros.
Seconde alternative : se tourner vers des PC compatibles Copilot +. Mais là encore, pas n'importe lesquels. Pour bénéficier du label, il faudra que ces ordinateurs soient équipés d'un NPU (puce dédiée à l'intelligence artificielle) capable d'exécuter 40 mille milliards d'opérations à la seconde (TOPS). Et aujourd'hui, le seul processeur à embarquer une telle puce est celui que Qualcomm vient d'annoncer : le Snapdragon X Elite. Exit, donc, les PC dotés de processeurs Intel ou AMD, gérant « seulement » 12 à 16 mille milliards d'opérations à la seconde.
Conjointement à la présentation des nouvelles Surface, d'autres constructeurs, partenaires historiques de Microsoft, ont également annoncé qu'ils commercialiseraient des ordinateurs portables Copilot + PC :
- Acer avec le Acer Swift 14 AI ;
- ASUS avec le ASUS Vivobook S 15 ;
- Dell avec les Dell XPS, Dell Inspiron et Dell Latitude 7455 ;
- HP avec les HP Omnibook X AI et HP EliteBook Ultra AI ;
- Lenovo avec les Lenovo Yoga Slim 7x 14 et Lenovo ThingPad 14s ;
- Samsung avec le Galaxy Book 4 Edge.
Date prévue des premières livraisons : le 18 juin 2024 pour tous, Surface compris.
Pour le moment, le label Copilot + est optionnel, et tous les PC Windows 11 pourront continuer à recevoir les mises à jour système, même s'ils ne répondent pas aux caractéristiques techniques susmentionnées. Toutefois, dans la mesure où Microsoft veut vraiment mettre l’IA au cœur de la prochaine version de Windows, il ne serait pas étonnant que de telles spécifications deviennent obligatoires dans les années à venir.
Microsoft Recall : mémoire artificielle pour intelligence humaine
Si la présentation de Microsoft Recall a créé la surprise, l'outil n'est pas sans rappeler l'ancienne Timeline de Windows 10, l'intelligence artificielle en plus. Dans les grandes lignes, la fonctionnalité se donne pour mission de combler les trous de mémoire des utilisateurs et utilisatrices. D'un point de vue technique, Recall procède tout simplement à l'enregistrement de captures (toutes les 5 secondes si et seulement si le contenu du nouvel instantané est différent du précédent) de tout ce qu'il se passe à l'écran.
Ces instantanés sont stockés localement, d'où les 50 Go de stockage libre nécessaires, et composent une chronologie explorable du passé du PC. Un moteur de recherche porté par l'IA y est associé. Il est capable d'analyser (toujours localement) et de retrouver n'importe quelle information immortalisée par les instantanés.
Bien évidemment, les requêtes se font en langage naturel, ce qui vous permet de décrire plus ou moins précisément l'objet de votre recherche, qu'il s'agisse d'une image, d'un lien, de texte, etc., sans avoir à vous soucier de la structure logique de votre requête. En fonction des mots-clés utilisés (un prénom, une date, un contexte, un type de contenu, une couleur même), Recall affiche la liste des instantanés correspondants à votre recherche, triés par degré de précision des résultats.
Sur scène, Microsoft Recall a fait son petit effet, même s'il soulève de nombreuses questions concernant la gestion de la vie privée. Reste maintenant à attendre le 18 juin et les premiers retours utilisateurs pour confirmer l'efficacité et la pertinence d'un tel outil.
- Refonte graphique de l'interface réussie
- Snap amélioré
- Groupes d'ancrage efficaces