L’avenir de Windows sera dématérialisé. À l’approche du CES 2024 et de sa galerie de nouveaux produits, Microsoft en dit un peu plus sur l’avenir de son prochain système d’exploitation.
De plus en plus d’activités informatiques se font sur des machines distantes, ou ce qu’on appelle plus communément le « cloud ». Alors que ce modèle s’est imposé, notamment grâce à la mémoire limitée de nos smartphones et à la multiplication de nos appareils, Microsoft veut aller encore plus loin. Dans le communiqué de presse qui annonce l’arrivée de la touche Copilot sur les prochains PC Windows, l’entreprise avoue vouloir construire un OS qui « brouille les lignes entre le cloud et le traitement local ».
Un Windows 12 hybride
Indispensable, selon Microsoft, pour faire de Windows « la référence en termes d’expérience liée à l’intelligence artificielle », ce nouveau paradigme logiciel s’incarnera, d’après le vocabulaire employé par l’entreprise, dans une nouvelle version de son OS, vraisemblablement nommé Windows 12 et qui pourrait arriver dès le mois de juin 2024.
L’IA telle que l’on l’imagine aujourd’hui demande en effet une puissance de calcul considérable que seuls des serveurs spécialisés sont en mesure de fournir. C’est pour cela que le coût d’exploitation de ChatGPT coûte, quotidiennement, une petite fortune. Si Windows veut embarquer sa solution Copilot (basée en partie sur ChatGPT) au plus profond de son prochain OS, ce dernier devra affectivement profiter d’une connexion permanente à Internet pour fonctionner correctement.
Il est possible que des modèles de langage soient aussi embarqués dans la mémoire locale de l’OS, comme le fait Google avec ses Pixel 8 par exemple, mais ces derniers seront nécessairement moins efficaces que ceux se reposant sur le cloud. C’est probablement ce mélange d’IA que Microsoft appelle de ses vœux en mentionnant un Windows 12 « qui brouille les lignes entre le local et le cloud ».
Le pari de Microsoft
Ce n’est pas la première fois que Microsoft mentionne une version de Windows se reposant sur le cloud. Depuis 2021, l’entreprise propose en effet la solution Windows 365 qui permet aux professionnelles d’avoir un Windows complet dans le cloud, façon Shadow. Plus récemment, on a appris que ce Windows en streaming pourrait bientôt être mis à disposition des particuliers afin de justement proposer « des services améliorés alimentés par l’IA et une itinérance complète de l’expérience numérique des utilisateurs ».
Windows pourra-t-il réussir là où les Chromebook ont toujours échoué ? Pas facile à dire, mais, s’il y a un acteur qui est capable d’imposer sa vision de l’informatique au monde entier, c’est bien Microsoft.
Source : Windows Experience Blog