Dans un mois de mai déjà chargé en annonce technologique en tout genre, Microsoft a tenu à ajouter son grain de sel avec l’annonce de nouveaux PC dopés à l’IA. Malgré les importants changements apportés au système d’exploitation, l’entreprise se refuse à passer à Windows 12.
Plus d’IA, une meilleure prise en charge de l’architecture ARM, des Surface nouvelle génération… En quelques heures à peine, Microsoft a détaillé, lors de sa keynote du 20 mai 2024, tout son plan d’attaque pour l’année 2024, tant au niveau matériel que logiciel. Mais c’est surtout Windows 12 qui a brillé par son absence.
Pas de Windows 12 cette année
Alors que les rumeurs autour du prochain système d’exploitation de Microsoft vont de bon train depuis quelques mois, l’entreprise n’a jamais mentionné le successeur de Windows 11. Malgré des changements profonds dans la manière de penser Windows (notamment avec l’outil Recall) et des évolutions techniques critiques au niveau du noyau et du compilateur, la prochaine version de Windows portera toujours le nom de Windows 11.
Pourtant, plusieurs sources évoquaient la sortie d’un potentiel « Windows 12 » à la fin 2024. Mais le départ d’un cadre important de Microsoft durant le mois de janvier aurait bouleversé les plans de l’entreprise et obligé Microsoft à sortir un Windows 11 24H2 plutôt qu’un Windows 12. Les spéculations allaient d’autant plus de bon train que Windows 11 est sorti depuis bientôt trois ans, soit un laps de temps similaire à celui qui séparait Windows Vista et Windows 7 ou Windows 8 et Windows 10.
Microsoft ne veut pas (encore) enterrer Windows 11
Mais Microsoft ne veut sans doute pas encore acter l’échec de Windows 11. Sorti en 2021, le système devait prendre la relève d’un Windows 10 plus forcément à la pointe de la technologie. Mais depuis trois ans, l’OS a du mal à s’imposer, à tel point que le système perd dernièrement des parts de marché face à… Windows 10, qui pourtant tombera bientôt en désuétude logicielle.
La faute en partie à des contraintes techniques drastiques dictées par Microsoft qui empêchent bon nombre de machines récentes de basculer sur le nouveau système. Des contraintes d’ailleurs encore renforcées tout récemment. Résultat, Windows 11 se traîne une image peu reluisante auprès du grand public, boudé en raison de son incompatibilité ou de son instabilité.
Malgré tout, Windows 11 va continuer son bonhomme de chemin durant l’année 2024 avec, peut-être, un Windows 12 qui pointera le bout de son nez en 2025. De quoi laisser le temps à Microsoft de proprement « brouiller les lignes entre le cloud et le traitement local ».
12 juillet 2023 à 16h00
Source : Ars Technica