Comment éviter de tomber dans la spirale des paris à l'approche de grands évènements sportifs ? © Andrew Angelov / Shutterstock
Comment éviter de tomber dans la spirale des paris à l'approche de grands évènements sportifs ? © Andrew Angelov / Shutterstock

Profitez pleinement de l'Euro de foot cet été sans tomber dans la spirale de l'addiction aux paris sportifs. Alors que plus d'un tiers des Français comptent parier, l'Autorité nationale des jeux lance une campagne choc pour prévenir les risques associés à cette pratique.

Qui n'a jamais eu envie de parier quelques euros sur un match de l'Équipe de France lors d'un grand événement comme l'Euro ou la Coupe du Monde ? Une tradition ancrée dans de nombreux foyers français qui peut vite tourner à l'obsession si l'on n'y prend pas garde.

Et pour cause, selon les chiffres de l'Autorité nationale des jeux (ANJ), les paris sportifs représentent le risque de jeu problématique le plus important au niveau individuel, avec une part de joueurs excessifs 6 fois plus élevée que pour les jeux de loterie.

Une proportion suffisamment inquiétante pour que l'ANJ passe à l'action en lançant une campagne de prévention d'envergure à l'approche de l'Euro 2024.

Un engouement populaire aux risques sous-estimés

L'Euro et la Coupe du Monde sont des événements très populaires en France, qui suscitent un réel engouement pour les paris sportifs. Selon une étude réalisée par Toluna - Harris Interactive pour l'ANJ, plus d'un tiers des Français qui comptent suivre l'Euro 2024 (35 %, 44 % chez les moins de 35 ans) envisagent de miser de l'argent sur les résultats des matchs. Un chiffre en hausse par rapport aux précédentes compétitions. Les matchs de l'équipe de France sont ceux qui drainent le plus d'intentions de paris, 9 parieurs potentiels sur 10 déclarant vouloir miser dessus.

Pourtant, malgré la dimension récréative supposée, les paris sportifs comportent des risques d'addiction et de dépendance bien réels. Une grande majorité des Français (82 %) affirme en être consciente (+9 points depuis 2022). Cette vigilance accrue ne doit toutefois pas masquer les chiffres préoccupants : en 2019, on estimait à près de 400 000 le nombre de joueurs de niveau pathologique en France. L'appât du gain facile pousse souvent à sous-estimer les dangers de cette pratique pourtant hautement addictive.

Des conseils avisés pour une pratique sereine

Face à ces risques avérés, l'ANJ ne reste pas les bras croisés et a décidé de marquer les esprits en amont de l'Euro 2024. L'idée de la campagne « Derrière les mentions » ? Donner vie aux petites mentions légales discrètes en bas des publicités de jeux, que peu de gens lisent réellement. Des visuels chocs mettant en scène des témoignages poignants de joueurs happés par la spirale de l'addiction, avec pour signature : « 2 lignes en bas d'une pub ne suffiront jamais pour raconter la spirale de l'addiction ».

Au-delà du choc visuel, l'ANJ prodigue aussi de précieux conseils pour éviter les dérives. Avant toute chose, il est recommandé de se fixer un budget de jeu ne mettant pas en péril ses finances, cet argent devant être considéré comme potentiellement perdu. Il est aussi déconseillé de surestimer son expertise ou de faire aveuglément confiance aux prétendus pronostiqueurs et leurs promesses de gains garantis. Mieux vaut privilégier les paris simples plutôt que les combinés risqués.

Au-delà d'un témoignage dans un spot radio, que vous pouvez écouter ci-dessus, le site Evalujeu proposé par l'ANJ permet d'auto-évaluer sa pratique et d'obtenir des conseils avisés pour garder la main. On y trouve notamment toutes les informations utiles sur les dispositifs d'aide disponibles pour les joueurs et leur entourage. Une campagne forte qui montre la détermination de l'ANJ à lutter contre le fléau de l'addiction avant les grands rendez-vous sportifs de l'été.