Le Parquet de Paris a indiqué, vendredi, avoir ouvert une information judiciaire après la fermeture de la plateforme Coco, dont on a appris qu'un Italien de 44 ans en était l'administrateur.
Quelques jours seulement après avoir fait fermer le controversé site de chat Coco, avec le concours de la Gendarmerie nationale, les sections financière et cyber de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO) ont annoncé, vendredi 28 juin 2024, être passées à la vitesse supérieure de la procédure. Le Parquet de Paris a en effet ouvert une information judiciaire portant sur la plateforme de discussion, repaire de nombreux trafiquants et pédocriminels.
Les responsables du site Coco risquent jusqu'à 10 ans de prison
L'information judiciaire est motivée par l'infraction de « fourniture d'une plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite en bande organisée depuis le 26 février 2023, c'est-à-dire le jour de l'entrée en vigueur de la loi réprimant cette infraction ».
Le Parquet de Paris fait savoir que cette violation est passible pour son et ses auteurs de 10 ans de prison et 500 000 euros d'amende. L'infraction porte aussi sur le blanchiment des sommes retirées par le ou les prévenus.
On en sait plus, d'ailleurs, sur les détails de la procédure, et notamment le responsable de la plateforme, son entourage, et le matériel saisi.
Le probable administrateur du site arrêté en Bulgarie
La Procureure de la République Laure Beccuau nous fait savoir, dans son communiqué, que l'administrateur probable du site est un homme, Italien, né en janvier 1980 et donc âgé de 44 ans. Il était visiblement basé en Bulgarie, puisqu'il a été entendu par des magistrats locaux. Le magistrat français du parquet et notamment l'Unité nationale cyber de la Gendarmerie (UNCyber) étaient aussi sur place en tant qu'observateurs.
Outre l'homme soupçonné d'être l'administrateur de Coco, trois de ses proches ont été directement entendus en France par les enquêteurs de l'UNCyber. On sait qu'ils ont été libérés à l'issue de leur audition, et qu'ils sont soupçonnés d'avoir assez largement contribué à l'administration de la plateforme.
Le Parquet de Paris explique enfin que deux serveurs du site Coco.gg, désormais fermé, étaient situés en Allemagne, et que son nom de domaine a bel et bien été saisi. Néanmoins, cela n'empêchera pas, comme nous l'avions vu avec le groupe de cybercriminels Lockbit, de réapparaître, même si chaque coup porté aux activités criminelles menées en ligne est bienvenu.
21 novembre 2024 à 11h06