Le site Coco.gg, avant sa fermeture © Archive.org x Alexandre Boero / Clubic
Le site Coco.gg, avant sa fermeture © Archive.org x Alexandre Boero / Clubic

Depuis mardi, le site coco.gg n'est plus accessible à quiconque souhaite s'y rendre. La Gendarmerie nationale a annoncé la fermeture de la plateforme, devenue le lieu d'activités immorales et illégales.

La fermeture de Coco est évidemment la nouvelle du jour pour toutes celles et ceux qui luttent au quotidien contre les activités cybercriminelles. Le site de discussion, tristement célèbre pour son absence de modération et ses scandales sexuels, est fermé depuis le mardi 25 juin 2024. Une coupure permise grâce au travail de l'unité cyber de la Gendarmerie nationale (UNCyber) et de l'office national anti-fraude (ONAF), sous la direction de la juridiction nationale en charge de la lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO) du parquet de Paris.

Coco.gg était au cœur de trop nombreuses activités illicites

Coco.gg, créé il y a une vingtaine d'années dans le but de faciliter les discussions et rencontres en ligne sans barrière, gardera l'image d'une plateforme devenue le repaire de pédocriminels, trafiquants de drogue et divers personnages peu recommandables.

Le site avait été clairement identifié comme le « facilitateur de commission » de multiples activités illégales et infractions. Parmi elles, citons la prostitution, le proxénétisme, le viol, le guet-apens et même l'homicide.

Le 25 juin, la JUNALCO a ordonné la fermeture du site, mettant brusquement fin à ses activités. Les autorités françaises ont aussi pu compter sur le soutien d'Eurojust et de nations comme l'Allemagne, la Lituanie ou la Bulgarie, où fut un temps installée la société propriétaire du site, difficilement attaquable, d'un point de vue légal, à distance.

Voici ce que vous verrez en allant sur Coco désormais © Alexandre Boero / Clubic
Voici ce que vous verrez en allant sur Coco désormais © Alexandre Boero / Clubic

Des centaines de victimes de Coco et de ses prédateurs en France

Une enquête fut ouverte en décembre dernier pour récolter un maximum d'éléments à charge contre coco. L'unité nationale cyber de la Gendarmerie nationale reprochait par exemple au site de fournir une plateforme en ligne permettant des transactions illicites en bande organisée.

Coco est aussi, selon le parquet de Paris, qualifié comme étant un site ayant été utilisé pour mettre en oeuvre, dissimuler ou faciliter des transactions illicites en bande organisée. Le communiqué des autorités hexagonales déplorent aussi « les infractions relatives à la pédocriminalité, au proxénétisme aggravé, au blanchiment ».

Entre début 2021 et le 7 mai 2024, pas moins de 23 051 procédures judiciaires furent ouvertes en lien direct avec la plateforme de chat Coco. 480 victimes auraient, en France, subi des préjudices à cause des activités de cette dernière. Son maintien en ligne n'avait que trop duré.