Un bâtiment de Microsoft © JeanLucIchard / Shutterstock
Un bâtiment de Microsoft © JeanLucIchard / Shutterstock

Microsoft est sûrement le GAFAM le plus en avance dans le domaine de l'IA, grâce à son partenariat avec OpenAI, le créateur de ChatGPT. Et c'est peut-être à cause de sa vision particulière des droits d'auteur.

Si dans un premier temps, avec la folie ChatGPT, on a surtout pu s'émerveiller des avancées de cette technologie, très vite, il est apparu qu'elle avait été construite sur un usage très large de données, dont certaines étaient pourtant protégées. Résultat, les créateurs de contenus qui se sont estimés lésés ont pu multiplier les attaques en justice contre OpenAI et Microsoft. Des entreprises dont la réputation a alors été écornée. Et les dernières déclarations du patron de l'IA au sein de Microsoft ne vont rien arranger.

Chez Microsoft, tout ce qui est accessible sur internet est « gratuit »

Internet est une magnifique source de données pour toutes les sociétés qui développent des systèmes d'intelligence artificielle. Mais même si l'on peut y accéder en quelques clics, leur utilisation sans contrepartie n'est pas nécessairement autorisée. Enfin, sauf pour le chef de l'IA chez Microsoft, Mustafa Suleyman.

« Je pense qu'en ce qui concerne le contenu qui se trouve déjà sur le web ouvert, le contrat social de ce contenu depuis les années 90 est le "fair use". Tout le monde peut le copier, le recréer, le reproduire. C'est ce que l'on appelle le "freeware", si l'on veut, c'est ce que l'on a compris » a-t-il ainsi expliqué dans une interview avec la CNBC.

© Microsoft
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Le géant américain est l'objet de nombreuses poursuites

Le problème évidemment, c'est que cette intervention se rapproche plutôt du vœu pieux. Car le fameux « fair use » aux États-Unis est un cadre juridique qui permet d'instaurer des exceptions au droit d'auteur. Or ce concept ne s'est absolument jamais globalement appliqué à l'ensemble des contenus trouvables sur internet.

Même l'utilisation du terme « contrat social » par Mustafa Suleyman, qui souhaite sûrement dire par là qu'il s'agissait plutôt d'une règle tacite, ne change rien à la question épineuse des droits d'auteur, et à la facilité avec laquelle le couple Microsoft-OpenAI a pu passer outre ces droits. Le géant américain utilisera-t-il ce genre d'arguments devant les cours américaines, où un certain nombre d'ayants droit leur ont donné rendez-vous.

  • Intégration de DALL-E 3 pour une création d'images plus créatives et réalistes
  • Capacité de traitement des images par GPT-4 Vision pour des réponses contextuelles précises
  • Interface conviviale et intégrée dans divers produits Microsoft

Source : The Verge