La cathédrale Sainte-Basile à Moscou, près du Kremlin © opsa/Pixabay
La cathédrale Sainte-Basile à Moscou, près du Kremlin © opsa/Pixabay

Ce vendredi 19 juillet a été une journée noire au niveau informatique, avec la panne qui a immobilisé des pans entiers de l'activité mondiale. Sauf dans certains pays, comme la Russie.

Hier, le monde entier subissait les effets d'une mise à jour de l'antivirus de CrowdStrike, qui avait entraîné une passe massive chez Microsoft. Résultat, les aéroports n'ont pu fonctionner, les chaînes de télévision ont été perturbées, quand la Bourse dans certain pays était elle-même affectée. Un incident qui a fait les gros titres de la presse mondiale, et ce, jusqu'en Russie. Mais pas pour les mêmes raisons que chez nous !

La Russie a vécu un vendredi sans désagrément

Hier, ce fut une journée normal, sans incident particulier en Russie. Il faut dire que le plus grand pays du monde n'utilise pas Falcon, le produit de CrowdStrike à l'origine de la panne géante, mais des alternatives locales, comme les solutions développées par la firme de cybersécurité Kaspersky Labs.

Résultat, les autorités n'ont fait état d'aucun problème informatique dans les diverses grandes infrastructures du pays. « Cette situation met une fois de plus en évidence l'importance de la substitution des logiciels étrangers » a ainsi vanté le ministre russe du Développement numérique, Maksut Shadayev.

© Shutterstock.com
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Les effets des sanctions

Cette phrase illustre la volonté russe depuis de nombreuses années d'être la moins dépendante possible de l'étranger dans la plupart de ses domaines d'activités. Une volonté devenue une contrainte depuis le début de la guerre en Ukraine, et les sanctions occidentales massives qui ont notamment eu pour effet de faire partir de Russie des géants comme Microsoft.

« Tout le monde se prépare depuis longtemps à l'éventualité d'être coupé de Microsoft en raison des sanctions. L'incident actuel est un test de notre degré de préparation. Jusqu'à présent, tout va bien, du moins pour les principaux acteurs, et il n'y a généralement pas de panique sur le marché » a expliqué à Reuters, sous couvert d'anonymat, un cambiste local.

Source : Reuters