SOS Médecins annonce la création d'un entrepôt de données de santé © PeopleImages.com - Yuri A / Shutterstock
SOS Médecins annonce la création d'un entrepôt de données de santé © PeopleImages.com - Yuri A / Shutterstock

Ce 2 septembre, la Commission nationale de l'informatique et des libertés a donné son feu vert à la création d'un entrepôt de données de santé (EDS) par SOS Médecins. Baptisé Contact, il sera consacré « aux soins non programmés et à l'amélioration de l'accès aux soins ».

Ce type de dispositif centralise, stocke et analyse de grandes quantités d'informations médicales et de santé. Il permet non seulement d'améliorer la qualité des soins, mais également de faciliter la recherche et d'aider la prise de décision clinique.

En France, il existe déjà de telles bases de données au niveau hospitalier, de même qu'un EDS en médecine générale nommé P4DP. Ce nouveau système collectera « de manière sécurisée et confidentielle les données des millions de patients traités chaque année au sein des 64 associations de la fédération SOS Médecins France », explique l'organisation dans un communiqué.

Quelles informations sont collectées ?

Les données concernées incluent les informations médicales comme les ordonnances, l'imagerie médicale et les traitements ainsi que les données administratives des patients, c'est-à-dire leur identité, leur adresse, etc. Elles vont « de la prise d'appel avec le motif de l'appel, des données textuelles qui ont été renseignées à la prise d'appel jusqu'à la résolution finale de l'épisode de soins aigus », précise Céline Falco, présidente de la Commission scientifique de SOS Médecins France, à l'AFP.

Objectif de cette collecte : « affiner les trajectoires et les parcours de soins », notamment en améliorant les pratiques opérées par SOS Médecins. « Cette autorisation de la CNIL marque le premier jalon d'un projet ambitieux : Contact permettra, dès cette année, de mener des projets de recherche et d'innovation au bénéfice des patients et de l'accès aux soins, avec notamment des études en vie réelle », détaille le docteur Jean-Christophe Masseron, président de SOS Médecins France. Cela comprend par exemple le développement d'algorithmes pour perfectionner la prise en charge.

La CNIL se chargera de veiller à la conformité du stockage des données © StudioPhotoLoren / Shutterstock
La CNIL se chargera de veiller à la conformité du stockage des données © StudioPhotoLoren / Shutterstock

Et la sécurité des données, dans tout ça ?

Lorsque l'on connaît l'appétence des cybercriminels pour les données de santé, il est logique de se poser des questions quant à la sécurité de celles-ci. L'architecture de Contact sera ainsi prise en charge par Arkhn. Cette start-up située à Paris se spécialise justement dans les entrepôts de données de santé, mêlant machine learning et anonymisation pour garantir la protection des informations.

Pour sa part, la CNIL a accordé son autorisation en s'assurant que « les droits et libertés des patients et des professionnels de santé sont au cœur de la conception de Contact ». Les premières données seront récoltées dès cet automne en temps réel, avec l'accent mis sur les soins primaires.