Le YouTubeur Inoxtag affole les compteurs avec 17 millions de vues pour son documentaire « Kaizen : 1 an pour gravir l'Everest » en moins de 48 heures. Un exploit pour le jeune vidéaste d'à peine 22 ans.
La performance semble bien conforme au challenge que s'était fixé Inoxtag, Inès Benazzouz de son vrai nom, l'une des stars françaises de YouTube, il y a plus d'un an. Le vidéaste né à Levallois-Perret n'avait pas lancé l'idée de gravir l'Everest et ses 8 849 mètres par hasard. Non seulement, il a tenu son pari et atteint son rêve, mais il est en plus en train de bousculer le compteur de la plateforme de YouTube.
Kaizen affole les compteurs sur YouTube
Après une diffusion en avant-première au cinéma vendredi soir (une excellente idée au passage) et quelque 340 000 spectateurs dans les salles obscures, Inoxtag a mis en ligne, sur sa chaîne YouTube ce samedi 14 septembre autour de 14h, ce qui restera assurément comme la vidéo la plus folle de 2024, voire de ces dernières années.
Kaizen : 1 an pour gravir l'Everest est déjà un succès, c'est incontestable. Le documentaire, brillamment réalisé par Basile Monnot, pointait à 16,8 millions de vues ce lundi matin à 08h00. Donc quasiment 17 millions de vues, en à peine 40 heures de vie.
En une petite journée, « Kaizen » avait déjà été visionné 11,6 millions de fois. C'est tout simplement un record pour un vidéaste français. Inoxtag a d'ailleurs écrasé la précédente référence, le clip « Au DD » du groupe PNL, publié en 2019, qui avait été regardé 7,5 millions de fois en 24 heures.
Inoxtag suscite l'admiration… mais aussi les critiques
Inoxtag est aujourd'hui récompensé, plus d'un an après s'être lancé le défi, assez fou, de gravir l'Everest, la plus haute montagne du monde, pour en atteindre le sommet. Pour y parvenir, le jeune YouTubeur s'est entouré de spécialistes, et il a tour à tour gravi quelques sommets célèbres, comme celui du Mont-Blanc (4 807 mètres) ou le redoutable Ama Dablam, un sommet népalais qui culmine à 6 812 mètres, une ascension qui est au cœur de la première partie du documentaire. La seconde partie, elle, est consacrée à l'ascension de l'Everest.
Si l'exploit d'Inoxtag est salué par de très nombreuses personnes en France et que son documentaire marquera les annales du « YouTube hexagonal », il est aussi critiqué, notamment sur certains réseaux. Beaucoup lui reprochent le coup astronomique (jusqu'à 60 000 euros par personne, et un budget global qui tourne autour du million d'euros) de l'expédition. Cette dernière, précisons-le, a été permise grâce aux sponsors (Deezer, AirUp, Fitness Park, Orange, Nike et autres) rassemblés par le vidéaste et ses équipes.
Pour d'autres, les Sherpas, ces héros de l'Everest qui ont aidé le Français à gravir la montagne, ne sont pas suffisamment mis à l'honneur. C'est factuellement faux, puisqu'à plusieurs reprises, il est fait mention du salaire dérisoire qu'ils perçoivent à l'année pour risquer leur vie et réaliser le rêve des alpinistes, outre les mentions des conséquences (perte de doigt ou de sensibilité) sur leur corps.
Ce que l'on retient de « Kaizen », en prenant un peu de hauteur, c'est un documentaire très bien produit, devant lequel le temps passe très vite, et qui nous informe bien sur les sacrifices et les efforts que l'on doit consentir à faire pour toucher du doigt ce rêve qui se mérite. Le message écologique passe bien, sans tomber non plus dans le militantisme. En somme, Inoxtag réussit et nous convainc, et prouve qu'une fois de plus, YouTube n'a plus rien à envier à la télévision.
