Une employée avait été licenciée pour faute grave du fait d'une réaction à une publication sur internet. Une réaction qui se résumait à… un simple emoji !

Une personne utilisant des emojis lors d'une conversation sur smartphone © AngieYeoh / Shutterstock
Une personne utilisant des emojis lors d'une conversation sur smartphone © AngieYeoh / Shutterstock

Tout le monde a toujours su qu'il fallait faire attention aux mots employés dans un cadre professionnel. Mais va-t-il falloir à l'avenir aussi faire attention aux images que l'on utilise souvent lors de discussions en ligne ? Ça semble de plus en plus le cas. Car après cette jeune employée qui avait été licenciée pour l'utilisation d'un GIF Homer Simpson, c'est une nouvelle histoire qui nous est racontée, dans laquelle une employée est cette fois mise à la porte à cause… d'un emoji !

Un émoji « solidaire » à l'origine du licenciement

Il y a des licenciements auxquels on s'attend… et puis il y a les autres. C'est le cas d'une employée du groupe Ages et Vie, spécialisé dans l'accueil des seniors. À la fin de l'année 2022, cette dernière effectuait en effet un acte assez anodin, à savoir réagir par un emoji « solidaire » (représentant une personne serrant un cœur contre elle) à la publication d'une ancienne salariée sur Facebook.

Le texte critiquait alors leur employeur, l'accusant d'un manque de bienveillance envers les personnes âgées. Un acte « contraire à l'intérêt de la société » selon la direction, qui lui reprochait par ailleurs une discussion téléphonique dans laquelle elle aurait critiqué les salaires trop bas de la société, cause selon elle des difficultés de l'entreprise à embaucher.

Un message à trop faible diffusion pour être considéré comme déloyal

Résultat de cet émoji malin, la direction l'a mise à pied, avant de finalement la licencier au début de l'année 2023 - licenciement validé par l'Inspection du travail. Depuis, l'employée franc-comtoise s'est pourvue devant la justice pour s'opposer à cette décision.

Et le tribunal administratif de Besançon vient de lui donner raison, en annulant ce mardi 22 octobre l'autorisation de licenciement. La justice indique que l'utilisatrice n'était alors « pas identifiable » en tant que salariée d'Ages et Vies, et qu'en plus, sa réaction, ayant eu lieu dans un groupe Facebook privé, « a fait l'objet d'une faible diffusion. » En plus de l'annulation de son licenciement, l'employée a par ailleurs aussi obtenu le versement d'une somme de 1500 euros par l'État.