TikTok et l'AFP unissent leurs forces contre la désinformation, avec un partenariat stratégique qui arrive à point nommé, alors que Donald Trump vient de devenir président des États-Unis pour la seconde fois.
Au lendemain de l'une des élections présidentielles américaines les plus controversées, qui voit Donald Trump triompher, TikTok et l'Agence France-Presse (AFP) ont annoncé un partenariat majeur dans la lutte contre la désinformation. Cette initiative, déployée depuis le 4 novembre sur la plateforme sociale, vise d'abord les jeunes utilisateurs, à l'heure où les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la diffusion de l'information politique.
L'initiative TikTok x AFP, une réponse aux défis de l'information moderne
Alors que les fausses informations ou la déformation de ces dernières se multiplient sur les réseaux sociaux, TikTok essaie de prendre les devants. Le réseau social de vidéos verticales lance un mini-site dédié à l'éducation aux médias, accessible grâce à une recherche par simples mots-clés.
L'initiative s'appuie sur l'expertise de l'Agence France-Presse, qui met à disposition ses 150 journalistes fact-checkers répartis sur cinq continents. L'AFP a créé des contenus vidéo spécifiques, disponibles sur le mini-site et sur son compte officiel @afpfr sur TikTok. Ces ressources abordent d'ailleurs divers sujets, allant de l'inversion des pôles à l'utilisation de l'intelligence artificielle, avec un objectif clair : donner aux utilisateurs les outils nécessaires pour détecter les fake news.
La démarche s'accompagne en tout cas de principes simples mais efficaces. TikTok encourage ses utilisateurs à examiner les faits, à se méfier des contenus trop émotionnels, à vérifier leurs sources et à rester vigilants face aux montages trompeurs. Certains diront que ces recommandations sont faites depuis des années… sans beaucoup de succès.
Un engagement renforcé dans un contexte politique tendu
Même si tout n'est pas parfait, on a encore pu le voir avec ce deepfake de Michel Barnier toujours en ligne, TikTok ne ménage pas ses efforts pour essayer de maintenir la qualité de l'information sur sa plateforme. La collaboration avec 13 partenaires de fact-checking, couvrant 33 langues et 64 marchés, témoigne de cette ambition. En France, ce sera à l'AFP de jouer le rôle central dans cette stratégie de vérification.
La plateforme va aussi renforcer également son implication au niveau européen. Sa participation active à l'actualisation du Code de Pratique Européen sur la Désinformation et la publication de son quatrième rapport de référence démontrent une certaine volonté de transparence.
Le calendrier n'est sans doute pas un hasard : l'initiative arrive dans un contexte politique particulièrement sensible. Donald Trump, qui selon l'Associated Press a déjà dépassé le quota de grands électeurs requis, est réélu et devient le 47e président des États-Unis. Gageons maintenant que cette initiative contre la désinformation, une de plus, permette enfin de combattre un phénomène contre lequel il devient de plus en plus difficile de lutter.
