Marre de Google Traduction ? Fatigué des approximations de Microsoft Translator ? Frustré par le manque de diversité linguistique de DeepL ? Voici Kagi Translate !
Kagi, ce nom vous dit quelque chose ? Non ? Dommage, car cette petite entreprise fondée en 2018 pourrait bien rebattre les cartes en matière de navigation respectueuses de la vie privée. Établie à Palo Alto, la société défend une approche éthique du web, sans collecte de données intrusives. À l’origine d’outils et de services alternatifs comme Kagi Search (moteur de recherche), Orion Browser (navigateur) et FastGPT (chatbot IA), elle vient tout juste de lancer son traducteur en ligne, boosté à l'IA, contextualisé, nuancé, mais surtout confidentiel.
Une alternative performante pour des traductions contextualisées
Avec l’avalanche de services de traduction en ligne, difficile de savoir où poser ses bagages sans exposer ses données personnelles. Et c’est justement sur ce terrain que Kagi Translate compte bien s’imposer. Ce petit service ne paie pas de mine, mais il cache bien son jeu.
Performant, mais surtout respectueux de votre vie privée, il prend en charge 244 langues, soit un répertoire impressionnant qui surpasse même celui de Google Translate. On lui reconnait aussi de bonnes idées, comme la possibilité de traduire une page web rapidement, en ajoutant simplement « translate.kagi.com/ » devant l'URL souhaitée. Pour les traductions de texte en dehors des pages web, une interface complète est également disponible, permettant aux internautes de traduire facilement des passages, documents ou phrases sans passer par le raccourci URL. Dans l’ensemble, tout est pensé pour rester intuitif et fluide.
Sous le capot, Kagi Translate fait appel à l'intelligence artificielle et repose sur une combinaison de grands modèles de langage dont il ne précise pas la nature. Contrairement aux modèles plus basiques, ces LLM doivent permettre d'ajuster le rendu final en tenant compte des subtilités du texte source, garantissant des traductions plus précises, nuancées et adaptées à la situation.
Si la simplicité d’utilisation séduit, Kagi Translate n’est pas exempt de défauts. À titre d’exemple, le service ne parvient pas encore à traduire des contenus générés dynamiquement, comme ceux chargés via JavaScript, ni les pages protégées par un paywall. Et bien que les traductions soient d'une précision solide, quelques incohérences peuvent néanmoins s’y glisser. Des écueils notamment liés aux spécificités des modèles linguistiques avancés sur lesquels repose le service.
Une solution pensée pour les allergiques à la collecte de données
Le souci de Kagi Translate pour la confidentialité des internautes se ressent dans chaque recoin du service. Ici, pas de collecte invasive ou d’analyse de vos données pour « améliorer les algorithmes ». Les non-membres peuvent même l’utiliser sans inscription. Seule condition : la validation d’un captcha, étape nécessaire pour s’assurer que les robots ne s’invitent pas à la fête. Des dires de l’équipe de développement, ce petit verrou, loin d’être intrusif, doit pouvoir garantir le maintien de la qualité du service sans pour autant transformer vos données en monnaie d’échange.
En bref, Kagi Translate se positionne comme un traducteur qui n’en demande pas plus qu’il ne donne : un service complet, gratuit et intuitif, sans compromettre votre vie privée. Pour celles et ceux qui ont toujours rêvé d’un traducteur qui se contente de traduire sans essayer de lire entre les lignes, la solution pourrait valoir le coup d'œil.
À l’avenir, Kagi prévoit d’enrichir encore ses fonctionnalités avec, entre autres, un widget de traduction intégré directement dans les résultats de recherche. Cette nouveauté devrait participer à rendre les traductions encore plus accessibles, permettant d’obtenir des réponses immédiates sans même quitter la page des résultats, toujours sans compromettre la confidentialité de ses utilisateurs et utilisatrices.
08 août 2024 à 17h44