C'est une affaire qui pourrait faire grand bruit outre-Atlantique. Samsung Display, filiale du géant coréen spécialisée dans la conception et la fabrication d'écrans, accuse sa rivale chinoise BOE de violation de brevets, menaçant les nombreuses marques qui intègrent sa technologie dans leurs appareils électroniques.

Samsung Display s'en prend à BOE © Sundry Photography / Shutterstock.com
Samsung Display s'en prend à BOE © Sundry Photography / Shutterstock.com

Ce procès a débuté en 2022, opposant Samsung Display à 17 importateurs et grossistes accusés de violation de brevets. BOE a rejoint cette liste en 2023. Désormais, la Commission américaine du commerce international (ITC) vient de rendre sa décision préliminaire dans l'affaire, statuant que le constructeur chinois était bel et bien en faute.

Et c'est tout sauf anodin, car l'entreprise sud-coréenne exige l'interdiction de la vente ou de l'importation des produits enfreignant ces brevets aux États-Unis.

Plusieurs modèles de smartphones ciblés

BOE s'est imposée comme fournisseur majeur de diverses marques de smartphones, grâce à ses solutions d'affichage rentables, souvent en concurrence directe avec Samsung Display. Si les fabricants d'appareils haut de gamme s'approvisionnent davantage chez l'entreprise coréenne, ils n'hésitent pas à s'adresser à BOE pour d'autres produits, comme Google l'a fait pour le Pixel 8.

Dans ce contexte, OnePlus devrait être la société la plus affectée par une potentielle interdiction, car elle utilise des écrans signés BOE sur de nombreux modèles, y compris ses flagships. Cela vaut également pour le prochain OnePlus 13. Motorola est aussi dans le viseur, les produits du fabricant chinois étant incorporés dans certains de ses smartphones de la gamme Razr.

Samsung est le leader dans le domaine des écrans haut de gamme. © Samsung
Samsung est le leader dans le domaine des écrans haut de gamme. © Samsung

Verdict en mars

Outre les smartphones, de nombreux autres produits électroniques pourraient être touchés. Cela va des téléviseurs aux ordinateurs portables, en passant par les montres connectées. Apple, Lenovo, Dell, ASUS, ou encore HP ont déjà fait appel aux services de BOE.

Samsung devrait ainsi proposer à l'ITC de réexaminer sa demande d'interdiction. Pour l'heure, il n'est pas garanti qu'elle lui soit accordée. Mais cette décision préliminaire est clairement en sa faveur, la positionnant dans une position avantageuse. Le verdict final devrait être rendu en mars 2025.

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