Le haut fonctionnaire Martin Ajdari a été nommé directeur de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), ce jeudi. Il succèdera, dans quelques semaines, à Roch-Olivier Maistre.
L'ARCOM, le gendarme de l'audiovisuel, qui lutte avec ardeur contre le piratage des contenus, tient son nouveau président, et c'est une surprise. L'Élysée a annoncé, ce jeudi 28 novembre après-midi, la nomination de Martin Ajdari, jusqu'à maintenant directeur général de l'Opéra de Paris, à la tête de l'autorité qui régit l'audiovisuel et le numérique en France. Mais qui est donc ce mystérieux personnage ?
Une étonnante nomination à la tête de l'ARCOM
C'est un cadeau de Noël et d'anniversaire (il est né un 11 décembre) avant l'heure ! Martin Ajdari, bientôt 56 ans, va prendre la direction de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Ce haut fonctionnaire, fils d'une ancienne députée socialiste et petit-fils d'un ancien ministre des Finances de l'ancien MRP, a surpris son monde.
L'Élysée a annoncé sa nomination dans un communiqué de presse, avec une décision au départ envisagée par le Président de la République Emmanuel Macron, sur proposition de son Premier ministre, Michel Barnier.
Ancien membre du cabinet de Laurent Fabius puis de Florence Parly dans les années 2000, il a occupé pendant plusieurs années (2004 à 2009) le poste de directeur général délégué de Radio France. Il est aussi passé par le groupe France Télévisions (2010-2014) et a occupé diverses fonctions, auprès d'Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin au ministère de la Culture, puis en tant que directeur général de la Direction générale des Médias et des Industries culturelles, en 2015. Il est ensuite devenu le représentant de l'État des conseils d'administration des médias audiovisuels, avant de devenir le numéro 2 de l'Opéra de Paris, en 2019.
TNT et piratage, deux dossiers brûlants que le nouveau patron de l'ARCOM devra piloter
Certains diront que Martin Ajdari jouit d'une vraie connaissance des médias, d'autres qu'il n'a pas de réelles attaches, par exemple avec les nombreux dossiers du numérique, et ils sont d'une réelle importance.
S'il aura sur son bureau l'épineux dossier de la TNT à boucler, avec l'éviction programmée au mois de mars de C8 et NRJ12, le haut fonctionnaire aura fort à faire également avec la lutte contre le piratage, un mal encore peu maîtrisée par l'actuel gendarme de l'audiovisuel et du numérique.
Le timing de cette nomination est aussi étonnant. On n'aura jamais vraiment su quels étaient les candidats crédibles en lice pour prendre la tête de l'ARCOM. Ce qui est certain, c'est que le nouveau patron de l'autorité prendra ses fonctions le 2 février prochain.