Starlink poursuit son expansion en France. L'opérateur satellite d'Elon Musk vient d'obtenir de nouvelles autorisations de l'ARCEP pour exploiter son système STEAM-1B, afin d'améliorer la couverture internet dans les zones blanches du territoire.
L'année 2024 aura presque été celle du décollage de Starlink en France. L'Autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP) vient d'autoriser l'entreprise à utiliser son nouveau système de satellites non-géostationnaires STEAM-1B. Cette décision fait suite à une consultation publique qui s'est déroulée entre juin et juillet 2024, révélant un fort intérêt des Français pour cette solution de connectivité alternative, particulièrement dans les zones mal desservies par la fibre optique.
Les Français très satisfaits de Starlink
L'ARCEP a mené une consultation publique qui a généré un engagement significatif, avec pas moins de 4 687 contributions de particuliers français. Les retours font état d'un réel besoin en matière de connectivité, particulièrement dans les zones rurales où l'accès à Internet reste limité. Les utilisateurs actuels du service Starlink (plus de 4 millions dans le monde) ont majoritairement exprimé leur satisfaction, en vantant la qualité et la fiabilité de la connexion proposée, avec des débits permettant à la fois le télétravail et le streaming en haute définition.
Cette forte participation démontre surtout l'importance croissante des solutions satellitaires dans le paysage numérique français. Les contributeurs ont mis en avant l'utilité du service non seulement pour leurs besoins personnels, mais également pour leurs activités professionnelles. Voilà qui semble bien faire de Starlink une alternative crédible aux réseaux terrestres traditionnels, notamment pour les entrepreneurs et les télétravailleurs installés en zone rurale.
Les seules réserves exprimées lors de la consultation concernent le nombre de satellites en orbite. Il s'agit ici d'une préoccupation environnementale, qui n'a toutefois pas remis en cause l'autorisation accordée par le gendarme des télécoms, qui privilégie l'intérêt général et l'amélioration de la couverture numérique du territoire. Les astronomes restent néanmoins vigilants quant à l'impact potentiel sur l'observation du ciel nocturne.
Orange aussi veut un réseau satellite ouvert au public
L'autorisation délivrée par l'ARCEP permet à Starlink d'utiliser des fréquences spécifiques pour ses communications satellites. Concrètement, l'opérateur peut exploiter les bandes 10,70-12,75 GHz pour la réception (espace vers Terre) et 14,0-14,50 GHz pour l'émission (Terre vers espace), avec des stations terriennes fixes et mobiles. Cette dernière option ouvre d'ailleurs la voie à des usages en mobilité, notamment pour les camping-cars et les bateaux.
La nouvelle autorisation accordée s'accompagne en tout cas d'obligations techniques strictes. Les stations terriennes fixes ne doivent par exemple pas dépasser une puissance de 60 dBW, tandis que les stations mobiles sont limitées à 54,5 dBW. Ces restrictions visent à garantir la coexistence harmonieuse avec les autres services de télécommunications et à prévenir les interférences potentielles avec les systèmes existants.
Le marché français du satellite se diversifie, c'est indéniable, avec d'autres acteurs qui s'y intéressent également. L'ARCEP examine notamment une demande similaire de l'opérateur Orange, qui souhaite aussi déployer son propre réseau de communications par satellite, ce qui montre bien l'attrait croissant de cette technologie pour les opérateurs traditionnels. Cette concurrence émergente pourrait contribuer à faire baisser les prix et à démocratiser l'accès à Internet par satellite en France.
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