Le géant chinois de la voiture électrique cherche à se déployer à l'international. Mais sa façon de traiter les employés pourrait ne pas passer, comme aujourd'hui en Chine.
La Chine s'est ces dernières années imposée, en parallèle de Tesla, dans le secteur du véhicule électrique. Une bonne santé dans ce secteur qu'elle doit d'abord et avant tout à sa locomotive BYD, qui a dépassé Honda et Ford cette année. Et la prochaine phase de développement de ce constructeur va être la mise en service d'usines hors d'Asie. Cependant, ce pourrait être compliqué, vu les résultats donnés par le premier essai, au Brésil.
Le constructeur chinois accusé « d'esclavagisme » au Brésil
BYD avait choisi le Brésil pour accueillir sa première usine hors d'Asie. Celle-ci devait prendre place au niveau de l'état du nord du pays, Bahia. Mais son chantier vient d'être finalement interrompu par les autorités judiciaires locales.
En effet, selon des informations de la BBC, plus de 160 travailleurs ont été sauvés « de conditions proches de l'esclavage. » « Les conditions rencontrées dans les logements ont révélé un tableau alarmant de précarité et de dégradation » a ainsi décrit le ministère public du Travail brésilien. Les conditions de travail des salariés ont aussi pu être comparées à du « travail forcé », de nombreux employés voyant leur salaire leur être retiré, alors qu'ils devaient faire face à des frais de rupture de contrat excessifs.
Le projet est dorénavant suspendu
Autant dire que la publicité est très mauvaise pour BYD. Le constructeur chinois a rapidement annoncé avoir mis fin au contrat le liant à son partenaire Jinjiang Construction Brazil Ltd, société qui employait ces travailleurs. Ceux-ci ont par ailleurs été relogés dans des hôtels à l'heure actuelle.
BYD a mené ces dernières années une « étude détaillée » sur les conditions de travail incriminées. Mais ces efforts ne suffiront pas pour le moment. Alors que la mise en service de cette usine était programmée pour mars 2025, le chantier a été suspendu par les autorités brésiliennes. Va-t-il pouvoir reprendre, alors que le Brésil est un des marchés à l'international le plus important de BYD ?
Source : La Libre Belgique, BBC