Décernés pour la huitième année par 60 Millions de consommateurs, « Les Cactus de la Consommation » répertorient les entreprises qui se sont le plus mal comportées en 2024 avec leurs clients.
Et cette année, le célèbre magazine indique que les trois « lauréats » principaux ont fait cause commune, en mettant en cause à la fois la santé et la sécurité de leurs clients. Par ailleurs, 60 Millions de consommateurs indique que tous trois ont également brillé par leur « incapacité à rassurer le consommateur, et l’usage d’une communication peu convaincante, qui a amplifié l’inquiétude plutôt que l’inverse ». Mais qui sont donc les trois heureux élus ?
Et le Cactus d'or revient à… Temu !
En 2024, le « Cactus d'Or » de 60 Millions de consommateurs est attribué au chinois Temu. Ce « gigantesque bazar numérique » lancé en 2023 en France permet de mettre la main sur de très nombreux produits à tarif (très) réduit, tout en usant de ficelles marketing telles que des comptes à rebours, des commentaires flatteurs, des notifications en pagaille…
Pour le magazine, la plateforme soulève de nombreuses problématiques, avec notamment des modes d'emploi en chinois, des jouets non conformes et/ou dangereux (côté qualité comme sécurité), des cosmétiques sans liste d'ingrédients… De plus, le magazine revient sur certaines pratiques très discutables concernant Temu et relevées par des experts, notamment l'exploitation des données privées des clients en échange de bons d'achat, ou encore le fait que l'application serait un « outil d'espionnage ».
Nestlé et Stellantis également de la partie
Sur la seconde marche du podium, on retrouve le groupe Nestlé, qui hérite donc de la médaille d'argent. Le magazine 60 Millions de consommateurs alerte notamment sur les eaux minérales du groupe, pas si naturelles que cela, avec notamment des traitements interdits par UV et des filtres à charbon actif non autorisés pour Vittel, Contrex et Hépar.
Le « Cactus de bronze » est quant à lui attribué au groupe automobile Stellantis (déjà dans la tourmente PureTech), « récompensé » pour le scandale lié aux airbags défectueux, qui a touché notamment des milliers de Citroën C3 et DS3. Les soucis de Takata (en charge des airbags) étaient connus depuis 2015, mais pas de quoi empêcher Stellantis de les utiliser jusqu'en 2019, et occasionner au passage quelques très graves accidents.
Parmi les autres lauréats des Cactus de la consommation, on retrouve Primagaz, qui hérite du Cactus de la défaillance, fragilisé en début d'année par une bascule informatique ratée, avec des clients sans facture, et parfois sans chauffage pendant l'hiver. DAZN hérite de son côté du « Cactus du low cost », accusé d'offrir une prestation bas de gamme et une offre plus que médiocre aux fans de football.
Le Groupe Danone est également pointé du doigt pour son opacité concernant le Nutri'Score, qui a disparu de certains de ses produits, la faute à une note dégradée par le nouveau calcul. Free hérite de son côté du prix de la vulnérabilité pour ses vols de données en 2024, Carrefour s'offre le prix de la « présence indésirable » en ce qui concerne sa gamme Bio, dans laquelle on retrouve des pesticides ou encore du porc dans des merguez pur bœuf.
Enfin, le site Trustpilot repart de son côté avec le « Cactus du dopage », le magazine mettant en lumière certaines pratiques qui permettraient aux entreprises de booster leurs notes, en payant auprès du site web un service qui consiste à solliciter des utilisateurs à rédiger un avis positif. « Pour quelques milliers d’euros à plus de 20 000 € l’année, selon la taille de la société, il est possible d’obtenir une remontée significative de sa note » indique 60 Millions de consommateurs.
Source : Le Parisien
