C'est la fin d'une ère pour les tickets-restaurant. Les salariés français ne peuvent plus faire leurs courses alimentaires avec ce moyen de paiement depuis le 1er janvier. Seuls les plats préparés restent accessibles.

Les tickets-restaurant ont pris du plomb dans l'aile après la bascule en 2025 © Alexandre Boero / Clubic
Les tickets-restaurant ont pris du plomb dans l'aile après la bascule en 2025 © Alexandre Boero / Clubic

La possibilité d'utiliser ses tickets-restaurant pour faire ses courses alimentaires a pris fin le mercredi 1er janvier 2025. Il était possible, depuis 2022, d'acheter des produits comme des pâtes ou du riz, en plus d'utiliser ses titres dans les lieux de restauration.

La crise politique française et l'absence de vote d'un budget ont coupé cet avantage qui soutenait le pouvoir d'achat de nombreux français, en pleine inflation. Les cinq millions de bénéficiaires français de tickets-restaurant vont donc devoir s'adapter.

La crise politique précipite la fin de l'extension du ticket-restaurant

En ce qui concerne la façon dont on peut profiter des tickets-restaurant cette année, la situation politique française a joué un rôle décisif dans cette non-reconduction pour les courses alimentaires.

La démission du gouvernement Barnier le 5 décembre 2024, après une motion de censure, a interrompu l'examen parlementaire de plusieurs textes. Parmi eux, la proposition de loi qui devait prolonger l'utilisation élargie des tickets-restaurant.

Et bien que le nouveau Premier ministre François Bayrou puisse relancer l'examen du texte via la commission des affaires sociales du Sénat, le délai est désormais trop court. Les Français ne peuvent donc plus utiliser leurs titres-restaurant pour acheter des produits alimentaires non directement consommables depuis le 1er janvier 2025.

L'avantage qui avait été adopté jusqu'à la fin de l'année 2023 puis prolongé pour 2024 ne connaîtra donc pas une nouvelle saison.

On sait quels produits peuvent être achetés avec les tickets

Ce changement est évidemment favorablement accueilli par les restaurateurs, qui pestaient contre cette extension de l'utilisation du « ticket resto » et espèrent voir revenir leur clientèle en 2025.

Certains professionnels critiquaient ouvertement la transformation du titre-restaurant en « titre caddie », considérant que cette mesure exceptionnelle détournait les salariés de leurs établissements. Les titres-restaurant retrouvent donc leur usage initial : le paiement de repas directement consommables.

Désormais, seuls les plats préparés, sandwichs et salades peuvent être achetés avec ces moyens de paiement. Des produits comme le lait, les œufs, le riz ou les pâtes sont exclus du dispositif.

La fin de cette mesure de soutien au pouvoir d'achat pourrait un peu plus impacter le budget alimentaire des salariés, qui font face à une inflation qui continue de peser sur les dépenses quotidiennes.