Une dizaine de mois nous séparent de la fin de vie de Windows 10, et Microsoft met déjà les bouchées doubles pour nous convaincre de sauter le pas vers Windows 11. « Mieux vaut anticiper que subir », semble être le mot d’ordre, avec en ligne de mire une vague massive de renouvellements de PC.

Microsoft veut votre bien... et votre argent. © Shutterstock
Microsoft veut votre bien... et votre argent. © Shutterstock

On le sait tous : Windows 10 va officiellement tirer sa révérence en octobre 2025. Au-delà de cette échéance, plus de mises à jour, plus de correctifs de sécurité et un risque croissant pour les utilisateurs qui resteraient figés sur cette version. Face à ce compte à rebours, Microsoft multiplie les annonces : Windows 11 est plus rapide, plus sécurisé, plus intelligent… et, si possible, tourne encore mieux sur un tout nouveau PC estampillé « Copilot+ ».

L’argument du calendrier serré

Windows 10 fête bientôt ses dix ans d’existence. Pour un système d’exploitation, cela peut sembler un âge respectable, même si son vaste public n’est pas pressé de le quitter. Mais Microsoft ne compte pas laisser l’inertie s’installer. À mesure que la date fatidique de 2025 se rapproche, la firme de Redmond promet que Windows 11 deviendra la solution incontournable en matière de compatibilité et de sécurité. Entre les mises en garde explicites affichées lors de certaines mises à jour et le déploiement continu de fonctionnalités inédites, le message est limpide : mieux vaut migrer rapidement vers le nouvel OS.

L’un des fers de lance de cette stratégie, ce sont les fameuses machines « Copilot+ », qui incluent des composants spécialement conçus pour exploiter pleinement l’intelligence artificielle. L’idée, c’est d’améliorer la productivité au quotidien : retouche photo automatique, reconnaissance et synthèse vocale plus réactives, générateurs de texte intégrés aux applications Microsoft, etc. Sur le papier, tout cela promet des gains de temps réels, une fiabilité accrue et surtout la fin des ralentissements qui pouvaient subvenir sur des PC un peu anciens.

Les PC Copilot+ : la promesse d’une IA intégrée. © Microsoft
Les PC Copilot+ : la promesse d’une IA intégrée. © Microsoft

Les (grands) chiffres avancés

Microsoft ne se prive pas non plus de rappeler que, d’après ses estimations, près de 80 % des entreprises encore sur Windows 10 prévoient de changer de matériel d’ici la fin de l’année. Même constat côté grand public : 70 % des utilisateurs migreraient d’ici deux ans vers une machine plus récente. Si l’on en croit ces projections, 2025 serait clairement l’année du grand basculement. Pour Microsoft, cela se traduit par une mission : inciter tout ce beau monde à adopter Windows 11 sans rechigner.

Bien sûr, ce discours soulève plusieurs questions. Faut-il vraiment changer de PC pour profiter des fonctionnalités phares de Windows 11 ? Microsoft met l’accent sur la sécurité et les performances, en rappelant que la majorité des ordinateurs sortis ces cinq dernières années sont, dans l’absolu, éligibles à une mise à niveau. Cependant, certaines anciennes configurations manquent de composants obligatoires (comme la puce TPM 2.0), et l’option la plus « simple » reste alors de se tourner vers un nouveau matériel.

Au final, cette volonté quasi obsessionnelle de pousser Windows 11 sert deux objectifs : moderniser le parc de machines pour soutenir le développement de l’IA et renforcer la sécurité du grand public. Certes, Microsoft y trouve aussi un intérêt économique, mais l’enjeu dépasse la simple question des bénéfices. Pour toutes les entreprises restées sur Windows 10, migrer dès maintenant leur parc informatique peut s’avérer plus rentable que d’attendre la fin du support et de subir un gros rush de dernières minutes.

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