Mark Zuckerberg a cette semaine vertement critiqué l'Europe, qu'il accuse de censure sur internet. Bruxelles ne pouvait donc pas ne pas répondre.

L'Union européenne n'a pas apprécié les propos de Mark Zuckerberg © Alexandros Michailidis / Shutterstock
L'Union européenne n'a pas apprécié les propos de Mark Zuckerberg © Alexandros Michailidis / Shutterstock

Le patron de Meta, Mark Zuckerberg, a fait sensation cette semaine avec l'annonce de plusieurs changements fondamentaux sur ses plateformes. Une annonce accompagnée d'une critique faite à de nombreuses autorités dans le monde, qui chercheraient selon loin lui à imposer plus de censure sur le web, dont l'Union européenne. Et celle-ci a tenu à ne pas laisser ces propos sans réponse.

L'Union européenne réfute les allégations de censure

Bruxelles a imposé de nouvelles règles sur internet en Europe, mais elle n'a aucunement cherché à réduire la liberté de parole sur la toile. C'est le message qui a été en substance passé par les autorités continentales.

« Nous réfutons catégoriquement toute allégation de censure » a ainsi indiqué un porte-parole de la Commission européenne, selon des propos rapportés par Reuters. Pour l'exécutif européen, le Digital Services Act (DSA) ne pousse pas les plateformes à supprimer du contenu légal, mais seulement ce qui pourrait être dangereux, comme ceux qui nuiraient aux mineurs ou aux démocraties de l'UE.

© Alexandros Michailidis / Shutterstock
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Bruxelles ne rejette pas le système de Community Notes

Pour preuve de sa bonne foi, Bruxelles a par ailleurs indiqué qu'elle n'avait en soi rien contre le changement voulu par Mark Zuckerberg, qui souhaite remplacer les fact checkers par le système de Community Notes, inspiré de X. La Commission européenne rappelle, dans cette idée, qu'elle n'impose pas de forme de modération particulière sur les réseaux sociaux à travers ses règlements.

« Quel que soit le modèle choisi par une plateforme, il doit être efficace, et c'est ce que nous examinons... Nous vérifions donc l'efficacité des mesures ou des politiques de modération des contenus adoptées et mises en œuvre par les plateformes dans l'UE » a-t-il ainsi été expliqué. Ces commentaires suffiront-ils à éteindre la polémique ?

Source : Reuters