Sous l'impulsion de quelques précurseurs dont Framework et ses Laptops entièrement modulaires, le marché s'oriente petit à petit vers des machines plus faciles à réparer ou à faire évoluer. Après les efforts déjà consentis par quelques grands noms du secteur, c'est au tour d'Intel d'entrer en action… mais pour l'instant seulement au travers de « guidelines ».

À son tour, Intel cherche à orienter le marché vers des appareils plus faciles à réparer // © Intel
À son tour, Intel cherche à orienter le marché vers des appareils plus faciles à réparer // © Intel

Intel veut apporter sa pierre à l'édifice. Alors que Dell et ASUS ont déjà, au moins dans une certaine mesure (on se souvient par exemple du Concept Luna dévoilé par Dell en 2022), emboîté le pas de quelques pionniers sur les terrains de la réparabilité et de l'évolutivité, Intel dégainait il y a quelques jours de nouvelles recommandations en la matière.

Vouées aux partenaires de la firme, aux constructeurs de PC portables et de mini-PC, ces « guidelines » regroupent en l'occurrence des designs et concepts modulaires suggérés poliment par Intel pour la conception de futurs appareils.

Un premier pas qui va, bien sûr, dans le bon sens…

Dans ces nouvelles recommandations, Intel propose notamment d'adopter un dispositif divisant la carte mère traditionnelle d'un PC portable en un bloc central épaulé de deux modules parallèles voués par exemple aux connectiques. L'objectif ? Permettre de remplacer ces modules sans toucher à la carte mère centrale sur laquelle sont installés le processeur et le système de dissipation.

Le design suggéré par Intel mise par ailleurs sur l'intégration du nouveau standard de mémoire vive LPCAMM, mais aussi sur un module Wi-Fi pouvant être remplacé, et sur un SSD au format M2. Une évidence, et pourtant, un nombre croissant de modèles optent pour de la mémoire vive soudée, voire du stockage également solidaire de la carte mère (c'est le cas par exemple sur les MacBook).

L'un des principaux arguments d'Intel en faveur de son design est qu'il peut être adapté sans contrainte particulière en différents formats, pour convenir à des modèles ultraportables de 13 à 14 pouces (sans ventilateur ou dotés d'un unique ventilateur), aussi bien qu'à des appareils de 16 ou 18 pouces (équipés alors de deux ventilateurs).

© Intel
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… même si Intel manque de cohérence

Intel suggère en parallèle un design modulaire pour les Mini PC de moins de 5L, cette fois. Ici, la marque propose notamment d'opter, d'un côté, pour une mini carte-mère intégrant le CPU ; et de l'autre, pour un module séparé voué au GPU (ou à tout autre composant PCIe). Ces deux éléments sont alors interconnectés par un contrôleur de type PCH (platform controller hub), et bien évidemment, Intel recommande là aussi l'utilisation de mémoire vive, SSD et carte Wi-Fi remplaçables.

Comme le souligne PCWorld, cette initiative n'est pas sans nous rappeler (de loin, certes), les appareils NUC autrefois conçus par Intel. Sur ce terrain, il est clair que l'entreprise a une belle expérience à faire valoir.

Quoi qu'il en soit, Intel met en avant ces designs comme des solutions « clé en main » pour réduire la quantité de e-déchets produits, mais aussi pour améliorer le potentiel de réparabilité par les utilisateurs eux-mêmes (dans le cadre notamment des programmes « right to repair » lancés par certains constructeurs).

On ne peut toutefois pas s'empêcher de penser que si cette initiative va dans le bon sens, Intel manque de cohérence vis-à-vis de certains de ses propres produits. À l'instar des puces Snapdragon X chez Qualcomm, les derniers processeurs Intel Lunar Lake (lancés en septembre) intègrent par exemple la mémoire vive au format LPDDR5x… empêchant, de fait, toute possibilité de remplacement à l'avenir sur les machines équipées.

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Source : PCWorld / Intel