La Chine contre-attaque ! Alibaba emboîte le pas à DeepSeek et lance un agent d'intelligence artificielle (IA) capable de prendre le contrôle d'un PC. Le géant de l'e-commerce assure que sa technologie surpasse celle de ses rivales américaines sur plusieurs points.

Alibaba veut aussi sa part du gâteau dans le secteur de l'IA générative. © Ascannio / Shutterstock
Alibaba veut aussi sa part du gâteau dans le secteur de l'IA générative. © Ascannio / Shutterstock

Ces derniers jours, la start-up chinoise DeepSeek a totalement chamboulé le marché de l'IA générative avec son modèle R1. Capable de raisonner, il atteint des performances quasiment similaires à o1 d'OpenAI. Or, la jeune pousse a dépensé drastiquement moins que la firme de Sam Altman pour entraîner son IA, provoquant une onde de choc dans le secteur.

C'est maintenant au tour d'Alibaba d'entrer dans la danse avec une nouvelle famille de modèles : Qwen2.5-VL.

Meilleure que les IA américaines ?

Disponibles via l'application Qwen Chat d'Alibaba et sur la plateforme Hugging Face, ils présentent des fonctionnalités variées comme l'analyse de graphiques, l'extraction de données à partir de factures et de formulaires scannés, ainsi que la compréhension de vidéos. Ils peuvent également analyser des fichiers, compter des objets dans des images et même contrôler un ordinateur. Une caractéristique qui les inclut dans la catégorie des agents d'IA, c'est-à-dire capables de réaliser des tâches de manière autonome, à l'instar du modèle Operator qu'OpenAI vient justement de dévoiler.

Selon les équipes d'Alibaba, le plus pointu de cette nouvelle gamme surpasse GPT-4 d'OpenAI, Claude 3.5 Sonnet d'Anthropic et Gemini 2.0 Flash de Google dans plusieurs domaines : la compréhension vidéo, les mathématiques, l'analyse de documents et les réponses aux questions.

Comparaison des performances des nouvelles modèles Qwen d'Alibaba avec d'autres IA. © Alibaba
Comparaison des performances des nouvelles modèles Qwen d'Alibaba avec d'autres IA. © Alibaba

Les États-Unis s'inquiètent

En revanche, les modèles sont soumis aux strictes règles de censure promues en Chine, tout comme celui de DeepSeek. Leurs réponses, évaluées par les autorités, doivent « incarner les valeurs socialistes fondamentales ». Ils refusent de répondre à des sujets qui pourraient susciter l'ire des régulateurs, comme l'autonomie de Taïwan ou les manifestations de la place Tian'anmen.

Les avancées d'entreprises chinoises dans le domaine de l'IA soulèvent de sérieuses questions outre-Atlantique, où des restrictions visent à limiter leur accès aux puces de pointe. Les ingénieurs locaux parviennent à développer des modèles ultra-performants en ayant accès à des GPU bridés, et en dépensant drastiquement moins que leurs pairs américains. La semaine dernière, OpenAI annonçait un investissement colossal de 500 milliards de dollars dans le projet Stargate, afin de développer une vaste infrastructure IA aux États-Unis.

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Source : TechCrunch