Si vous avez installé Windows 11 manuellement avec ces patchs de sécurité, la suite risque d'etre compliquée

Vous faites partie de celles et ceux à avoir forcé la mise à jour Windows 11 24H2 en octobre ou en novembre dernier ? Vous pourriez bien vous en mordre les doigts.

Et hop ! Encore un bug sur Windows 11. Sauf que cette fois-ci, c’est du sérieux. Microsoft a confirmé que celles et ceux ayant installé manuellement la mise à niveau 24H2 entre octobre et novembre dernier pourraient bien ne plus recevoir de mises à jour de sécurité via Windows Update. Un problème d’autant plus critique qu’aucun vrai correctif n’est envisagé par Redmond. Pour seule solution, il faudra se retrousser les manches.

Une installation risquée qui bloque les futurs correctifs

Dans le détail, le souci touche celles et ceux ayant installé Windows 11 24H2 à l’aide d’un support externe (USB, CD, Media Creation Tool) contenant le Patch Tuesday d’octobre (KB5044284) ou de novembre 2024 (KB5046617). En clair, si vous avez été trop impatients, ou que vous avez tenté une installation propre juste après la sortie de la dernière version de l’OS, votre PC risque bien de refuser d’appliquer les prochains correctifs de sécurité.

En revanche, si vous avez récupéré la mise à niveau par l’intermédiaire de Windows Update, ou que vous êtes passés par le catalogue Microsoft Update, vous n’êtes a priori pas concernés.

Pour rappel, Microsoft a reconnu l’existence du bug en décembre et l’a ajouté à la liste des « problèmes connus » de Windows 11. À l’époque, l’entreprise indiquait qu’elle enquêtait sur une solution. Mais plusieurs semaines plus tard, la réponse officielle et définitive ne corrige toujours rien.

Microsoft botte en touche et laisse les internautes se débrouiller

Car si Microsoft vient de marquer le bug comme « résolu », et considère donc que l’affaire est close, il n’en est rien. À la lecture des recommandations officielles, la seule solution proposée consiste en réalité à… éviter d’installer les versions problématiques de Windows 11 24H2 via un support externe. Voilà qui nous avance bien.

En bref, pour celles et ceux coincés, ni mises à jour correctives, ni lignes de commande magiques. La seule option disponible reste une réinstallation complète de l’OS, avec un support intégrant, au minimum, la mise à jour de décembre 2024.

Une réponse très insatisfaisante, qui ressemble davantage à un aveu d’impuissance. Plutôt que de traiter le problème de fond, Microsoft préfère s’en tenir à une solution de contournement qui reporte la charge sur l’utilisateur. Un choix qui n’étonne qu’à moitié, et qui pourrait encore nourrir la colère d’utilisateurs et d’utilisatrices déjà échaudés par des méthodes internes pour le moins discutables.

Car la migration vers Windows 11 est loin d’être aussi massive qu’espéré. Windows 10 arrive en fin de vie en octobre, et malgré une légère progression enregistrée en janvier, les parts de marché de son successeur restent en deçà des attentes. En conséquence, Redmond met les bouchées doubles depuis quelques mois : déploiements automatiques, notifications insistantes, tout est fait pour accélérer la transition. À condition de rester dans les clous.

Mais cette stratégie agressive se heurte à une réalité bien plus embarrassante. Soucis à répétition, exigences matérielles strictes (TPM 2.0, Secure Boot), compatibilités logicielles incertaines… Windows 11 continue d’accumuler les couacs, et ce dernier bug, qui bloque les mises à jour en fonction du support d’installation utilisé, ne fait qu’ajouter une couche d’absurdité à une adoption déjà poussive.

Source : Microsoft