On le sait, l'Union européenne entend bien forcer Apple à rendre son système iOS beaucoup plus accessible et cela passe par la mise en place de plusieurs efforts en termes d'interopérabilité. La Commission a envoyé de premières directives à l'entreprise californienne pour amorcer cette démarche.

Avec le Digital Markets Act (DMA), les autorités européennes souhaitent combattre les pratiques anticoncurrentielles des géants de la tech. Dans le cadre de cette initiative, iOS et iPadOS sont perçus comme des « gatekeepers », ou « contrôleurs d'accès », c'est-à-dire des plateformes ayant atteint une telle importance qu'elles peuvent empêcher la concurrence de fonctionner correctement.
L'UE ne lâche rien
Fini le fameux jardin clos d'Apple, selon l'UE, les fabricants d'appareils et les développeurs d'applications devraient pouvoir accéder à neuf fonctionnalités de connectivité iOS, lesquelles étaient jusqu'à présent exclusivement réservées à la société.
Dans un communiqué, il est ainsi expliqué :
"Le premier ensemble de mesures concerne neuf fonctionnalités de connectivité iOS, principalement utilisées pour les appareils connectés tels que les montres intelligentes, les écouteurs ou les téléviseurs. Ces mesures accorderont aux fabricants d'appareils et aux développeurs d'applications un accès amélioré aux fonctionnalités de l'iPhone qui interagissent avec ces appareils (par exemple, l'affichage des notifications sur les montres intelligentes), des transferts de données plus rapides (par exemple, des connexions Wi-Fi pair à pair et une communication en champ proche) et une configuration d'appareil plus facile (par exemple, l'appairage)."
En théorie, une fois qu'Apple aura procédé à l'ouverture de ces technologies, les smartphones Android pourront, par exemple, disposer de la technologie AirDrop pour le partage de fichiers.
La Commission européenne explique que les constructeurs tiers seront en mesure de développer des produits plus innovants et surtout plus compétitifs. Dans le cadre d'une paire d'écouteurs, le basculement automatique d'un appareil à un autre ne devrait donc plus être limité aux AirPods et aux terminaux d'Apple.
Et l'Europe met la pression. Car Apple doit montrer davantage de transparence dans ce processus avec la publication d'une documentation détaillée répondant aux diverses demandes émanent des développeurs. La firme de Tim Cook devra même publier un calendrier de ses examens de demandes d'interopérabilité.