Qui dit croissance, dit internationalisation. La start-up d'intelligence artificielle (IA) Anthropic, en concurrence directe avec OpenAI, Google et consorts, annonce l'ouverture de ses premiers bureaux en Europe.

Plus discrète qu'OpenAI, Anthropic croît elle aussi rapidement. ©JRdes / Shutterstock.com
Plus discrète qu'OpenAI, Anthropic croît elle aussi rapidement. ©JRdes / Shutterstock.com

Fondée en 2021 par Dario Amodei, ancien dirigeant chez OpenAI, Anthropic se spécialise dans le développement de systèmes d'IA sûrs, sécurisés et responsables. Et si elle peut parfois paraître plus discrète que ses concurrentes, sa croissance n'en est pas moins impressionnante, avec une hausse significative des abonnements à son chatbot Claude.

Résultat, elle a récemment levé 3,5 milliards de dollars, portant sa valorisation à 61,5 milliards de dollars. Un poids lourd.

Le moment opportun

C'est donc logiquement que l'entreprise vient d'annoncer la création d'une branche dédiée à l'Europe, au Moyen-Orient et à l'Afrique. Celle-ci sera menée par Guillaume Princen, un dirigeant chevronné qui a notamment été à la tête de Stripe pour son expansion sur le Vieux Continent. Il a aussi supervisé la plateforme de gestion des dépenses Mooncard.

Anthropic prévoit ainsi d'implanter des bureaux à Dublin en Irlande, puis à Londres en Angleterre, de quoi couvrir l'Union européenne et le Royaume-Uni. Dans ce contexte, la start-up est à la recherche d'une centaine d'employés évoluant dans les domaines de l'ingénierie, de la recherche et des opérations commerciales

Selon Princen, le moment est opportun pour l'expansion internationale d'Anthropic, alors que de plus en plus d'entreprises sont à la recherche de capacités IA avancées pour renforcer leurs activités.

Claude est le chatbot développé par Anthropic. ©Shutterstock
Claude est le chatbot développé par Anthropic. ©Shutterstock

Une approche qui diffère

Et cela tombe sous le sens, car Anthropic semble a adopté une stratégie différente de ses grandes rivales. Plutôt que d'investir massivement dans un seul et unique produit, la société mise non seulement sur l'amélioration de son chatbot, mais aussi sur des expériences verticales spécialisées qui exploitent le potentiel des agents IA. Et cette approche a vocation à être plus lucrative.

L'éditeur de Claude n'est pas la seule start-up d'IA à s'être rapprochée de l'Europe. Après s'être implantée à Dublin, Paris et Bruxelles, OpenAI a récemment ouvert des bureaux à Munich, en Allemagne.

  • Upload de fichiers pouvant aller jusqu'à 100 000 tokens (75 000 mots environ)
  • Personnalisation avancée
  • Conception éthique
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Source : Reuters