Dans le cadre de sa campagne « 24h contre la censure sur Internet », Reporters sans frontières a identifié « les 13 pays ennemis d'Internet ». Font partie de ce « top 13 », par ordre alphabétique : l'Arabie Saoudite, la Biélorussie , la Birmanie et la Chine.
Concernant l'Arabie Saoudite, RSF note : « la censure se concentre sur les contenus pornographiques, mais touche également les sites de l'opposition politique ». Même chose au Belarus, où le gouvernement possède un monopole sur les télécoms. En Birmanie, « la politique en matière d'Internet est encore plus répressive que celle de ses voisins chinois ». Or, la Chine « reste sans conteste le pays le plus avancé en matière de filtrage d'Internet ».
Ce quatuor est suivi par : la Corée du Nord, « pire trou noir d'Internet dans le monde quelques fonctionnaires accèdent au Réseau à travers des connexions louées à la Chine », Cuba, avec moins de deux internautes pour 100 habitants et l'Iran « qui se targue de filtrer 10 millions de sites 'immoraux' dont les publications traitant des droits des femmes ».
Enfin, l'Egypte, l'Ouzbekistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkmenistan (avec moins d'un internaute pour 100 habitants) et le Vietnam font partie du lot. Sortent du classement cette année : la Lybie, les Maldives et le Népal.
Parallèlement à la publication des 13 pays ennemis de l'Internet, et à l'ouverture d'une plate-forme payante de blogs (rsfblog.org), Reporters sans frontières invite les internautes à voter « contre les trous noirs du web » et à transmettre un message à l'attention du co-fondateur de . Hier soir, dans un communiqué, Yahoo! s'est défendu de collaborer avec les autorités chinoises dans le cadre de la censure sur Internet. « Nous condamnons la répression de toute activité reconnue internationalement comme relevant de la libre expression. Nous ne sommes pas en collusion avec les autorités en Chine et nous pensons que nous servons les citoyens en leur fournissant des services et des informations », a ainsi déclaré Yahoo!
D'autres actions sont menées pour « dénoncer les dérives éthiques des géants de l'Internet » en Chine, autrement dit Yahoo, Google et Microsoft (voir les brèves Chine : appel contre la censure des géants du Web, Yahoo impliqué dans une arrestation en Chine ou encore De la censure chez MSN Spaces en Chine). Le financement partiel de l'association de défense de la liberté de la presse par des fonds américains, dont l'International Republican Institute (IRI), directement liés à l'administration Bush , ne décrédibilise-t-il pas cette action ?