L'AFDEL souligne le retard des éditeurs français de logiciels

Jérôme Bouteiller
Publié le 14 novembre 2006 à 00h00
En partenariat avec P.A.C., l'AFDEL publie une étude confirmant le retard des éditeurs français et plus généralement européens dans l'industrie du logiciel

La France est à la traine dans les industries immatérielles. En partenariat avec Pierre Audoin Consultants, l'AFDEL (association française des éditeurs de logiciels) publie une étude confirmant le retard des français et plus généralement des éditeurs européens dans l'industrie du logiciel.

Sur un marché global des licences estimé à 150 milliards d'euros, dominé à 65% par des éditeurs américains comme Microsoft, ou Oracle, la France - dont le marché domestique est de 7,8 milliards d'euros- ne compte que 2 champions nationaux : Dassault Système et Business Objects, dont les chiffres d'affaires respectifs ne dépassent pas les 800 millions d'euros. L'AFDEL souligne également de belles success stories telles que GL trade, Axway sopra, Ilog, Lectra Systèmes, ESI, AvantQues mais qui peinent à s'imposer à l'international avec des chiffre d'affaires inférieurs à 150 millions d'euros.

A l'échelle européenne, l'allemand et le britannique Sage sauvent l'honneur mais les 10 principaux éditeurs restent américains. "les américains font la loi en Europe" commente Jean-François Perret, Président du directoire de Pierre Audoin Consultants.

"Les Français n'ont pas conscience de l'apport d'industries immatérielles comme le logiciel pour notre économie. Cela dit, nous ne demandons pas des subventions mais des commandes de la part des grands comptes, des grandes administrations et des grandes sociétés de services pour permettre aux PME françaises du logiciel de rivaliser avec les grands éditeurs internationaux" souligne Patrick Bertrand, Président de l'AFDEL et par ailleurs directeur général de Cegid.

Grand défenseur des licences logicielles, l'AFDEL semble donc avant tout à la recherche de reconnaissance. Critique vis-à-vis de l'opensource, l'association s'est récemment ouverte aux éditeurs de software on demand et s'intéresse également aux éditeurs "web 2.0" prêts à monétiser une application par la publicité. Il faut dire qu'après avoir raté le virage du progiciel dans les années 80, la France ne peut sans doute plus se permettre de rater cette seconde révolution informatique, déjà dominée par des éditeurs américains comme Google, et Microsoft.
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