Depuis plusieurs mois, de nombreux acteurs du secteur militaient pour la mise en place d'un crédit d'impôt à destination des sociétés françaises de Jeux Vidéo. Ces dernières arguaient notamment de la difficulté qu'elles pouvaient avoir à tenir tête aux plus grandes compagnies étrangères. L'Assemblée Nationale les a finalement écoutées en adoptant aujourd'hui un texte leur accordant cette dimension culturelle qu'elles demandaient. De fait, les sociétés du jeu vidéo pourront bénéficier d'un crédit d'impôt couvrant 20 % des coûts de production dans un maximum de 3 millions d'euros par an.
Au-delà de l'aspect purement financier des choses, cette mesure est une forme de reconnaissance de l'aspect culturelle que revêt la création vidéoludique alors que le jeu vidéo est pratiqué, de manière régulière, par près de 15 millions de personnes dans l'Hexagone. Ubisoft salue d'ailleurs cette adoption et d'après notre confrère Cercle Finance, le numéro un français du secteur « se félicite de la détermination du Gouvernement à soutenir la création Multimédia en France » et « se joint à l'ensemble des créateurs de jeux français pour saluer la volonté nationale et l'adoption de cette mesure qui reconnaît les enjeux stratégiques liés à la création de jeux vidéo en France et dans toute l'Europe. »
Yves Guillemot aurait même déclaré : « La récente période des fêtes de fin d'année nous a permis de confirmer que le jeu vidéo constitue une part de plus en plus déterminante de la culture populaire européenne. Il convient de se féliciter de la détermination du Gouvernement Français à permettre la constitution d'un pôle européen d'excellence dans ce domaine particulièrement important. Nous ne doutons pas que l'Europe, à l'image de l'action de la France, puisse soutenir des mesures allant dans le même sens. »