Cartouches : les deux bons gestes du recyclage

La collecte et le traitement des déchets électroménagers, électriques et électroniques (DEEE) est une problématique - la directive RoHS (Restriction of the use of hazardous substances) aidant -, dont les constructeurs commencent à se préoccuper, une association comme Greenpace se chargeant par ailleurs de pointer régulièrement les mauvais élèves (voir cette page). Les choses évoluent donc, du côté des fabricants d'imprimantes notamment, la plupart prenant aujourd'hui en charge la collecte des cartouches usagées (trop nombreuses à partir à la poubelle à papier), en proposant des enveloppes prépayées pour leur acheminement vers des centres de recyclage (voir cette brève). Les cartouches en bon état sont alors recyclées et reconditionnées tandis que les éléments polluants (cadium, mercure et lithium par exemple) sont pris en charge par un organisme de retraitement.

Il existe toutefois au moins une alternative à ce processus de collecte et de recyclage classique, alternative qui satisfait aux mêmes objectifs de maîtrise des déchets polluants tout en favorisant une œuvre caritative. Initié par l'entreprise européenne EBP-InkAgain, ce programme consiste à reverser 1 euro à une œuvre caritative par cartouche, toner ou téléphone portable collecté (pour la France, c'est l'association Handicap International qui bénéficie des fonds collectés).

EBP-InkAgain revalorise en moyenne 70% des cartouches et téléphones qui lui sont retournés. Lors du processus de recyclage, les toners sont tous recyclés tandis que les cartouches font l'objet de tests visuels et électroniques pour déterminer celles qui sont réutilisables. Lorsque ceux-ci sont positifs, les cartouches sont nettoyées et remplies. Un second contrôle permet de vérifier la qualité d'impression des couleurs et des caractères. Les cartouches passant avec succès ce dernier test font ensuite l'objet d'un nettoyage externe et de l'installation d'un clip de sécurité. Elles sont prêtes à être vendues. Et du côté des téléphones ? Environ 30% sont utilisés pour remplacer les portables en cours de réparation ou perdus. Les 70% restants sont revalorisés et remis sur les marchés des pays en voie de développement, le coût des téléphones portables neufs étant souvent prohibitif pour les consommateurs locaux.

Depuis ses débuts en 1992, EBP-InkAgain a remis plus de 1 400 000 euros à diverses oeuvres caritatives et environnementales à travers l'Europe, dont 45 000 euros à Handicap International pour l'année 2006. Le programme s'appuie sur un processus de collecte simple, détaillé sur cette page et qui consiste à commander gratuitement des enveloppes prépayées (pour les cartouches jet d'encre et téléphones portables) ou des étiquettes de transport (pour les cartouches toner/laser), un transporteur venant sur simple appel chercher ces dernières à domicile. Toutes les cartouches ne se prêtant pas au recyclage, il est important de consulter auparavant la liste des produits recyclables sur celle-ci.