La tablette numérique : 7 ans d'échecs ?

La nature a horreur du vide. Depuis plusieurs années, les constructeurs informatiques et télécom cherchent à créer un marché de la tablette numérique domestique, intermédiaire entre le segment des ordinateurs de poche et celui des Ordinateurs Portables.

A la fin des années 90, de nombreux équipementiers télécom avaient par exemple dévoilé une première génération de tablettes sans-fil : MediaScreen de Nokia, SimPAD de Siemens, Audrey de . Leur ambition était de créer un terminal beaucoup plus simple qu'un PC, capable de se connecter aux services en ligne grâce à une liaison internet.



L'éclatement de la bulle internet en 2000 poussera les équipementiers à renoncer pendant quelques années à ces concepts, ce qui n'empêchera pas des géants de l'informatique comme Microsoft de s'engouffrer dans la brèche pour dévoiler deux concepts : SmartDisplay, un projet d'écran intelligent embarquant un système d'exploitation Windows Mobile (un échec) et bien entendu TabletPC, une version dérivée de Windows XP, désormais consacrée dans les UMPC comme le Samsung Q1 Ultra sous Windows Vista.

En 2002, le constructeur coréen avait déjà dévoilé Nexio, une tablette sans fil sous Windows Mobile CE qui inspirera l'année d'après Toshiba, qui dévoilera le E800, un PocketPC équipé d'un écran géant de 4 pouces et également d'une liaison sans-fil. A leur suite, d'autres constructeurs "grand public" continueront d'explorer cette voie, notamment sur le marché des baladeurs multimedia (type Archos AV700) voir sur celui du Jeux Vidéo avec la PSP de Sony, une machine dont l'écran n'est pas tactile mais qui dispose néanmoins d'un format similaire et d'une liaison Wifi.



Après quelques années de silence, 2005 marque le retour des équipementiers télécoms dans cet univers avec la Nokia 770, une tablette internet sans-fil sous linux qui a récemment été renouvelée avec la N800, encore plus compacte et performante. Le concept inspire également , l'un des constructeurs de la livebox, qui a profité de sa présence au CeBit pour dévoiler sa propre tablette tactile Wifi, capable de recevoir.. la télévision. Enfin notons l'incroyable engouement pour le iPhone d'Apple (voir à ce sujet l'actualité MacWorld 2007 : l'Apple iPhone est là de Clubic), une machine à écran tactile mais faisant également office de téléphone et de baladeur.

A mi chemin entre l'univers télécom, l'informatique et l'audiovisuel grand public, complémentaire d'une box mais pouvant également être utilisée en mobilité, la tablette est sans doute le produit qui incarne le mieux la convergence numérique, en pouvant servir pour une très grande variété d'usages (internet, multimedia, navigation GPS, télévision, etc..). Reste à savoir si après ces années d'échecs, l'industrie du numérique finira enfin par trouver le bon produit et surtout le bon modèle économique pour séduire massivement les consommateurs.