Epson vient ainsi de franchir un pas supplémentaire en annonçant un nouvel écran (actuellement au stade de prototype), présenté comme « la feuille de papier électronique flexible la plus fine au monde ». Ce papier électronique (noir et blanc) fait appel à un écran électrophorétique, qui au moyen d'un faible champ électrique permet l'apparition d'une image grâce au déplacement de particules noires et blanches, chargées en électricité et déplacées par jeux de magnétisme. Le prototype qui vient d'être présenté est une feuille de 7,1 pouces de diagonale (soit un format A6) d'une résolution de 1 536 x 2 048 pixels (la plus élevée à ce jour) et d'un taux de contraste de 10:1. Cette feuille serait en mesure d'afficher même les plus petits caractères, et offrirait le même niveau de visibilité que des images imprimées sur du papier ordinaire. Epson parle d'une consommation très faible, l'écran disposant d'une fonction « mémoire » qui garantit la sauvegarde de l'information en cas de rupture d'alimentation.
Epson a enfin fait savoir que la taille des écrans allait encore évoluer au fil des années, le nouveau prototype atteignant 7,1 pouces alors que les premiers étaient de deux pouces seulement. Ces écrans, appelés à devenir toujours plus grands et plus fins, pourraient effectivement dans certains contextes venir remplacer le papier, en offrant un support plus malléable (on peut modifier son contenu à volonté et à distance) et plus pérenne. Le papier électronique rivalise non seulement avec le papier classique, mais également avec les écrans traditionnels, cette fois en termes de luminosité et de lisibilité. Il ne produit pas de chaleur et il utilise la lumière ambiante de la même manière que le papier classique, et contrairement à eux qui sont luminescents, il ne soumet donc pas l'œil à un retro-éclairage agressif à la longue. Autant de qualités qui devraient lui permettre de trouver sa place dans notre quotidien (posters, livres électroniques...) dès que la technologie sera arrivée à maturité.