La raison pouvant conduire à ce divorce serait purement financière. EMC subirait les pressions de l'un de ses actionnaires, qui a investi en juillet dernier plus de 1 milliard de dollars dans la société, captant 2% du capital, et dont le nom est... Paul Singer. Dirigeant du « fonds vautour » Elliott Management Corporation, ce milliardaire, qui a commencé sa carrière comme avocat à Wall Street, n'est autre que celui qui a contribué à entraîner le défaut de l'Argentine en 2001 et qui, cette année encore, entretient un bras de fer avec le pays.
EMC avait acquis VMware en 2004 pour 600 millions de dollars. L'entreprise pèse désormais 42 milliards de dollars en bourse. Toujours d'après le New York Post, le spécialiste de la virtualisation pourrait entrer dans le giron de HP, qui mettrait alors la main sur un portefeuille important pour se développer auprès des entreprises. Au début du mois de septembre, Paul Singer réussissait à pousser l'éditeur Compuware dans les bras du fonds Thoma Bravo pour 2,5 milliards de dollars, empochant au passage une prime de 17%.