D'après Nicholas Negroponte, instigateur de l'initiative One Laptop Per Child (OLPC), le portable XO destiné aux pays émergents reviendrait finalement aux environs de 175 dollars. Il faudra attendre de plus importantes commandes pour que des économies d'échelle puissent être réalisées. L'OLPC pourrait donc atteindre un prix de revient effectif de 100 dollars - l'objectif initial - d'ici quelques années. Negroponte révèle par ailleurs que les développeurs qui travaillent sur le projet XO collaborent avec Microsoft à la mise au point d'une version de Windows adaptée à cette machine.
Le projet serait rentré dans la phase la plus critique de son existence : divers pays tels que l'Uruguay, l'Argentine, le Brésil ou le Pakistan ont fait part de leur intérêt pour le portable XO, mais les commandes définitives n'ont pas encore été passées. Trois millions de commandes sures et payées seraient le minimum requis pour que la production puisse démarrer. Negroponte confirme au passage que la production ne devrait pas commencer avant le troisième trimestre 2007.
Bien que Quanta, qui fabriquera les machines, se contente de trois dollars de bénéfice par unité, l'ordinateur portable XO afficherait pour le moment un prix de 175 dollars, auquel s'ajoute un dollar pour les frais de distribution. Ces frais ne couvrent que la partie matérielle de la machine puisque le XO adopte un système d'exploitation libre et gratuit dérivé de Fedora Linux.
Microsoft, qui avait commencé par critiquer cette machine dépourvue de disque dur et dotée d'un petit écran de sept pouces, aurait finalement décidé de collaborer avec les membres de l'initiative OLPC pour étudier l'opportunité d'adresser ses systèmes d'exploitation aux populations des pays émergents. Negroponte a confirmé que les développeurs du XO avaient bel et bien étudié la question avec la firme de Redmond. Celle-ci, qui étudie la mise en vente d'un pack regroupant Windows XP Starter Edition et la suite Office 2007 à un prix de seulement trois dollars dans les pays en voie de développement, pourrait voir l'OLPC comme un vecteur de démocratisation de ses produits.