Rien ne va plus pour Galileo, projet européen de système de radionavigation par satellite. A l'initiative de Jacques Barrot, commissaire en charge des transports, la Commission européenne serait prête à retirer le contrat de construction du système au consortium d'entreprises (AENA, Alcatel, EADS, Finmeccanica, Hispasat, Inmarsat, Thales, etc.) auquel il avait été initialement attribué, soulignent Les Echos dans leur édition du 7 mai 2007.
A un financement public-privé du projet censé concurrencer le GPS (Global Positioning System) américain, serait préférer un financement 100% public. Des appels d'offres distincts pour la construction des satellites et du signal seraient lancés, ainsi le budget communautaire assumerait l'ensemble du coût de l'opération, soit environ 3,4 milliards d'euros. La supervision du projet serait confiée à l'Agence spatiale européenne, tandis que les entreprises du consortium conserveraient la partie technique du projet.
Comment en est-on arrivé là ? En 2002, Bruxelles et l'Agence spatiale européenne ont co-fondé Galileo Joint Undertaking, une entreprise commune chargée du programme européen de radionavigation par satellite. En juin 2005, Galileo Joint a sélectionné le concessionnaire privé regroupant Eurely et iNavSat.
Depuis, celui-ci coordonne tant que bien que mal le marché de la construction et du déploiement du système basé sur un réseau de 30 satellites. En 2006, la phase de déploiement de Galileo a débuté. La phase d'exploitation devait suivre, mais le projet ne sera probablement pas opérationnel avant 2012. Or, le marché mondial du GNSS (Global Navigation Satellite System), dominé par le GPS américain, pourrait atteindre 250 milliards d'euros de recettes d'ici 2010.