A moins d'un mois de la sortie aux Etats-Unis du premier baladeur communicant de , l'iPhone, l'américain semble bien mal à l'aise au sujet du développement possible - ou non - d'applications développées par des tiers. Inaugurant un nouveau système d'exploitation mobile, dérivé de Mac OS X, la question se pose en effet de savoir si il sera possible d'installer des applications autres que celles présentes de base dans le terminal.
La firme à la pomme a visiblement déjà anticipé cette question en s'associant à des partenaires forts du monde de l'Internet traditionnel. va ainsi offrir un service de Push Mail ouvert et gratuit en plus de ses logiciels mobiles Yahoo! GO et Yahoo! One Search. Google va pour sa part fournir une application « Google Maps Mobile » qui permettra d'afficher des cartes numériques de la majeure partie du monde.
En dehors de ces deux logiciels, aucun autre éditeur n'a été officiellement annoncé comme allant pouvoir développer de nouveaux programmes pour l'iPhone. Plus encore, il semble qu'aucun kit de développement pour la plateforme mobile d'Apple soit disponible tandis que les dernières rumeurs du secteur ne savent pas encore si il sera doté d'une machine virtuelle Java ou non, facilitant potentiellement l'installation de programmes tiers.
Interrogé le 30 mai dernier au sujet de l'ouverture de sa plateforme mobile, Steve Jobs a déclaré que « nous trouverons un moyen de permettre le développement d'applications tierses tout en préservant la sécurité de l'iPhone. Mais en attendant d'y parvenir, nous ne pouvons pas compromettre la sécurité du terminal. [...] Il faudra juste être encore patient quelque temps ».
Ouvrant donc clairement la porte à un développement possible à terme de nouvelles applications, la situation semble en tout cas toujours au point mort pour quelques un des principaux éditeurs de logiciels indépendants. Wayfinder et Webraska, les premiers éditeurs de logiciel de navigation GPS off-board (téléchargement des cartes par les airs) nous précisent par exemple avoir tenté en vain de contacter les équipes européennes d'Apple.
Pour le premier éditeur européen de jeux sur mobiles, Gameloft, Anne-Laure Desclèves, la responsable communication du groupe français, précise que « c'est la première fois qu'un acteur de la téléphonie mobile reste aussi mystérieux concernant le développement de jeux pour sa plateforme mobile. » Pourtant déjà partenaire d'Apple depuis la sortie du jeu « Lost » sur iPod, Gameloft n'a donc à ce jour pas été contacté pour adapter des jeux mobiles sur le nouvel iPhone. « Même pour l'adaptation du jeu Lost sur iPod, il nous a fallu laisser les équipes d'Apple finir son développement pour qu'il puisse être validé sur la plateforme du baladeur », finit-elle par ajouter.
Reste à savoir si tout comme ce fut pour le cas pour le lancement des premiers Smartphones sous Windows Mobile en 2002, Apple permettra d'ouvrir totalement le développement d'applications tierses pour son premier baladeur communicant. Pour cela, Microsoft avait autorisé dans un premier temps l'utilisation d'un système de signature d'applications - les opérateurs les validant une à une pour vérifier leur compatibilité - avant d'ouvrir complètement son système d'exploitation mobile pour permettre aux professionnels ou aux amateurs de créer de nouveaux contenus.