« De véritables photos et vidéos pornographiques en libre accès placardent certaines régions. Les utilisateurs ont la possibilité de mimer des rapports sexuels, allant même jusqu'à des scènes de viol, de bondage, de zoophilie et de scatophilie. Des passerelles entre l'univers virtuel et des sites internet de pornographie permettent à l'utilisateur d'être redirigé rapidement », accuse Familles de France dans un communiqué.
« Ces dérives, si elles ne concernaient que des "adultes consentants" poseraient des problèmes limités à une simple question d'éthique, mais, étant donné que des mineurs peuvent avoir accès au site sans limite, la question devient plus importante », explique encore l'association, avant de réclamer « des mesures techniques efficaces de protection afin que des contrôles soient mis en place pour empêcher l'accès à ces dérives par les mineurs ». Comme le World Wide Web, Second Life recèle effectivement des contenus à caractère violent, pornographique ou moralement répréhensibles. Faut-il pour autant interdire l'accès à cet univers en France ?
De leur côté, les fournisseurs d'accès à Internet refusent la mise en place de filtres destinés à interdire certains contenus. Fastidieux à installer, ces filtres sont facilement contournables par les éditeurs de site et ne résolvent pas les problèmes que soulève la présence de mineurs sur Internet. Les FAI préfèrent donc mettre l'accent sur la sensibilisation des parents aux dangers d'Internet. La plupart d'entre eux fournissent d'ailleurs gratuitement une solution de contrôle parental à leurs abonnés. En novembre dernier, les FAI français avaient dû bloquer le site révisionniste Aaargh suite à une décision de justice.
Source inépuisable de connaissance et de divertissement, Internet est aussi le lieu de toutes les dérives. Un enfant ne doit donc pas naviguer sans surveillance ou sans dispositif de contrôle parental. Une responsabilité qui, en attendant que la justice tranche l'affaire Second Life, incombe à tous les parents...