« Le modèle chinois d'un Internet qui autorise le développement économique mais pas la liberté d'expression ou la vie privée devient de plus en plus populaire, nous sommes passés d'une poignée de pays il y a cinq ans à des douzaines de gouvernements qui bloquent l'accès à des sites et arrêtent des bloggeurs », explique Tim Hancock, directeur de campagne chez Amnesty, à la BBC. « Internet pourrait se métamorphoser si nous ne prenons pas des mesures pour résoudre le problème ».
En 2007, la censure ne se limite pas à un simple filtrage des sites qui déplaisent à un régime, mais va jusqu'à la fermeture de sites et de cybercafés, voire jusqu'à l'arrestation et l'emprisonnement de personnes ayant tenu sur le Net des propos qui dérangent le pouvoir en place. En février dernier, la justice égyptienne condamnait ainsi un bloggeur égyptien à quatre ans de prison pour avoir critiqué l'Islam et diffamé le chef de l'Etat. Fin mai, une étude de l'OpenNet Initiative (ONI) révélait qu'au moins 25 pays procédaient au filtrage des contenus considérés comme une atteinte au pouvoir en place.