Près de 10 ans après le discours d'Hourtin de l'ancien premier ministre Lionel Jospin, Club Sénat a réuni mercredi matin au Sénat près d'une soixantaine d'invités, autour du sénateur Alain Lambert, pour réfléchir au rôle des nouvelles technologies de l'information dans la modernisation de l'administration.
"Pour des raisons économiques et démographiques, la population active va désormais diminuer et les nouvelles technologies sont notre seule option pour réaliser les gains de productivité indispensables pour continuer à équilibrer nos régimes sociaux" a indiqué en introduction Anne Lange, Directrice Europe de la division secteur public de .
Nouvelle gouvernance, informatisation des administrations, rationalisation des services, guichets uniques pour le citoyen : Anne Lange a ensuite présenté les grandes mesures mises en place ces dernières années aux Etats-Unis, en Allemagne, au Canada ou en Suisse. Des mesures qui ont non seulement permis de réaliser des économies mais également d'améliorer la satisfaction des administrés.
Ancien directeur du programme Copernic, un programme de modernisation de l'administration fiscale, Patrick Dailhe a quand à lui rappelé l'importance d'asseoir de tels projets sur des objectifs clairs, une méthodologie pragmatique "de petits pas", un véritable budget et un objectif de retour sur investissement. A titre d'exemple, ce programme d'un coût total d'un milliard d'euros rapporterait déjà plus de 800 millions d'euros.. par an.
Bref, pas de réforme sans technologie mais une technologie servant parfois d'alibi pour mener des réformes réputées impossibles. En conclusion, cette table ronde a esquissé ce qui pourrait être l'administration de 2017, une e-administration reposant sur les preceptes du web 2.0 et plaçant, enfin, l'administré au cœur de ses processus de décision.