Lors d'un entretien mardi avec Patricia Russo, directrice générale d'Alcatel-Lucent, François Fillon, Premier ministre, s'est prononcé pour « un maintien en France des effectifs de l'équipementier et en particulier des effectifs de recherche et développement ».
Né d'une fusion finalisée en décembre 2006, le groupe franco-américain Alcatel-Lucent entend réaliser des synergies et des économies de 1,7 milliard d'euros par an jusqu'en 2009, à travers la réduction d'environ 15% de son effectif total (80.000 collaborateurs à travers le monde). En France, le groupe veut supprimer 1.500 postes sur trois ans, soit 10% de l'effectif national.
Pour s'imposer « dans la transformation des réseaux mobiles, fixes et convergents », Alcatel-Lucent doit s'affirmer face à ses concurrents : l'américain , le suédois Ericsson ou encore le germano-finlandais Nokia Siemens Networks. Si le gouvernement Fillon est sensible à cette logique économique, il redoute la grogne sociale et la fuite des cerveaux. Dans un communiqué publié le 17 juillet 2007, à l'issue de la rencontre avec la direction de l'équipementier, Matignon a insisté : « Les technologies de l'information et de la communication sont une priorité pour le gouvernement qui prêtera une attention particulière à la préservation des compétences en matière de recherche sur le sol français ».
Patricia Russo devrait prochainement rencontrer le Président de la République, Nicolas Sarkozy.