Les annonces en matière d'OTT se succèdent. Au lendemain d'une annonce de Molotov, c'est maintenant au tour de l'américain Roku. La marque annonce la commercialisation en France de sa gamme de boîtiers de streaming.
Roku est présent depuis quelques temps aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Irlande. Il a récemment démarré son expansion mondiale, avec le Mexique le mois dernier. Il poursuit ce mois-ci son expansion européenne, en débutant par la France.
Le marché des boîtiers multimédias y est freiné par la prédominance des box des fournisseurs d'accès à internet, mais Roku est néanmoins confiant. Il s'inscrit dans la montée des nouveaux modes de consommation de la vidéo, portée par des services tels que Netflix, YouTube ou la télévision de rattrapage.
Et il mise pour ce faire sur deux critères décisifs.
« Control and choice »
Premièrement, il mise sur sa neutralité. Contrairement à ses concurrents fabricants d'appareils de streaming tels que Google, Apple ou Amazon, Roku n'édite aucun service de vidéo ou de musique à la demande. Ses appareils sont donc les seuls sur lesquels cohabitent autant de services rivaux. Le moteur de recherche unifié ne sera pas disponible avant quelques mois en France, mais il permet de trouver des programmes indifféremment sur plusieurs plateformes, de comparer les prix, sans favoriser tel ou tel prestataire.Dès le lancement, le Channels Store compte ainsi 1 500 « chaînes » en France, dont certaines qui se font désirer sur d'autres plateformes, telles que Spotify, Deezer, Arte ou Videofutur. Dans le reste du monde, Roku référence 5 à 10 nouvelles chaînes par semaine. Deux tiers des chaînes sont entièrement gratuites.
« Less is more »
Roku mise deuxièmement sur la simplicité, plus encore qu'Apple qui est réputé pour. « Le streaming est pour tout le monde, de 5 à 85 ans, pas juste pour les technophiles, » ajoute Mike Duan, directeur de la communication de Roku, que nous avons rencontré à Paris. La télécommande est aussi simple que chez la concurrence, mais en plus les différents sous-menus défilent sous la forme de panneaux attachés les uns aux autres, de telle manière qu'on se repère bien dans l'arborescence. Ce n'est pas évident à expliquer à l'écrit, mais nous espérons y revenir très vite en vidéo.C'est ce qui justifie selon Roku son succès : chaque appareil diffuse 60 heures de programme par mois, pour un total de 3 milliards d'heures mensuelles, selon Roku, ce qui serait le double de n'importe quel autre appareil du marché, selon NPD.
Pas de Roku 4 en France
Roku lance 3 de ses appareils en France :- le Roku Streaming Stick, au format d'une clé HDMI, comme le Google Chromecast de première génération, mais livré avec une télécommande, au prix public de 55 euros
- le Roku 2, qui bénéficie d'un port USB, d'un port Ethernet et du Wi-Fi double bande, mais se contente en contrepartie d'une télécommande infrarouge qu'il faut pointer en direction de l'appareil, au prix public de 90 euros
- le Roku 3, qui ne se distingue du Roku 2 que par sa télécommande Bluetooth dotée d'une ingénieuse prise jack, à laquelle on peut brancher un casque pour écouter un programme en toute discrétion, au prix public de 120 euros
Le Roku 4, qu'il vient de lancer aux États-Unis et qui apporte la prise en charge de l'Ultra HD, n'est malheureusement pas attendu de si tôt en France. Roku estime qu'il n'y a pas encore assez de contenus Ultra HD. Mais y en a-t-il beaucoup plus outre Atlantique ?
Tous les appareils reposent néanmoins sur le dernier Roku OS 7, que nous avons détaillé lors du lancement du Roku 4.
Ces appareils sont disponibles dès aujourd'hui, auprès de la Fnac notamment.
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