La publicité comportementale semble être la nouvelle frontière dans l'univers du marketing en ligne. Après les rachats de Bluelithium par , de Tacoda par AOL, de C-Marketing par ou encore le lancement de WunderLoop sur le marché français, c'est au tour de deux poids lourds des réseaux sociaux, FaceBook et MySpace, de se lancer sur le créneau prometteur de la publicité comportementale ou "behavorial marketing" en anglais.
Baptisée Hypertargeting, la plate-forme de MySpace s'appuie sur les informations utilisées dans les profils de ses membres : centres d'intérêts mais également données sociaux-démographiques. Selon Myspace, les performances de ses campagnes seraient tout simplement triplées, offrant un meilleur retour sur investissement pour les annonceurs qui ont participé au test tels que Procter & Gamble, Microsoft, Ford, Toyota, ou encore Universal Pictures.
Même logique pour "FaceBook Ads", une plate-forme permettant aux annonceurs d'afficher des bannières (en CPC ou CPM) sur les profils Facebook affichant des "Social Ads" et de cibler selon des critères démographiques. Facebook introduit également pour les annonceurs un format baptisé "Page", permettant de présenter un produit ou un service, une page ouverte aux interactions avec les 50 millions d'utilisateurs actifs du réseau social.
La publicité comportementale ne se limite toutefois pas qu'aux géants américains puisque, outre l'accord Weborama/C-marketing, le sujet est également au coeur d'un accord entre la plate-forme d'affiliation Effiliation et Criteo, éditeur français d'une technologie de ciblage comportemental. «L'internaute aura accès à une information personnalisée et ciblée qui va l'aider considérablement dans sa décision d'achat, l'affilié va pouvoir augmenter la rentabilité de ses espaces publicitaires en transformant mieux ses clics, et enfin l'annonceur optimisera encore plus ses campagnes d'affiliation et donc son chiffre d'affaire. » promet Christophe Bosquet, Directeur Associé d'Effiliation.
Malgré l'absence d'utilisation des données nominatives, la publicité comportementale continue d'inquiéter les associations de défense de la vie privée. Une question qui explique sans doute l'absence d'un géant comme Google, qui cible ses publicités en fonction du contenu d'une page web mais qui se refuse, du moins pour le moment, à tout ciblage de l'audience, même si il dispose bien évidemment de tous les outils pour le faire.