Toujours affûtée en matière de marketing politique, l'Union pour un mouvement populaire (UMP) a signalé, à l'issue de la conférence de rentrée du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, la mise en ligne de sa plate-forme participative dédiée aux élections municipales des 9 et 16 mars 2008 : UMPnet.
Cette « fédération numérique » s'appuie sur les technologies du web 2.0 (Ajax, cartographie, vidéos, etc.) et adapte le concept de réseau social à la cause politique. Sur UMPnet, les internautes peuvent s'informer des programmes et de l'actualité des candidats de l'UMP, participer aux débats de campagne nationaux et de proximité, organiser des réunions et inviter d'autres personnes à les rejoindre, animer un réseau de contacts ou encore faire un don.
Un seul mot d'ordre : mobilisation. « Toutes les villes de France métropolitaine et d'outre-mer sont cartographiées sur ce site. Nous invitons (les internautes) à s'inscrire dans la ville où ils habitent. Ils découvriront ainsi le candidat soutenu ou investi par l'UMP pour les prochaines élections et pourront le soutenir en participant aux réunions, aux débats en ligne et aux différentes activités de sa campagne », souligne dans un communiqué Thierry Solère, secrétaire national en charge d'Internet. Ce dernier, selon la rumeur, pourrait devenir « ministre internet » dans le cadre d'un remaniement ministériel à l'issue des municipales.
Que fait l'opposition ? Le Parti socialiste (PS) officialisera le lancement de la campagne municipale lors d'une grand messe le 20 janvier prochain à Paris. Le Mouvement démocrate (Modem) a d'ores et déjà intégré à son site officiel un espace dédié aux prochaines élections. Les sites du Front national (FN) et du Parti communiste (PC) n'ont pas - encore - fait ce choix.