Les 140 milliards de dollars d'économies d'impôts proposées vendredi soir par Georges Bush pour relancer l'économie américaine n'ont pas convaincu les marchés financiers.
Après les chutes cette nuit des places financières asiatiques (-3,86% à Tokyo, -5,14% à Shanghaï, -5,5% à Hong-Kong, etc..), ce sont les places financières européennes qui ont lourdement chuté ce lundi avec une baisse de plus de 6,87% de l'indice européen EuroStoxx50 (-4,75% à Londres, - 6,92% à Berlin et même -6,96% à Madrid). A Paris, l'indice CAC40 reculait pour sa part de 6,83%, repassant brutalement sous la barre des 5000 points, à 4744 points en fin de séance.
Après les pertes record annoncées la semaine dernière par Merryl Lynch et Citi Group, les marchés financiers anticipent désormais une expansion de la crise américaine des “subprimes” à l'ensemble de l'économie réelle mondiale.
Après un début d'année déjà très difficile, les valeurs technologiques n'ont d'ailleurs pas fait exception avec un recul de -5,66% de l'indice (-9,34% pour Alcatel, -4,66% pour Dassault Systèmes, -4,34% pour ou encore -7,73% pour Vivendi).
Même si les autorités politiques comme le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia invitent les marchés financiers à “retrouver leur calme”, le risque d'une crise systémique est désormais de plus en plus envisagé, marquant la fin du cycle haussier entamé après l'éclatement de la bulle internet au printemps 2000.
Le sujet devrait en tout cas être au coeur des débats du World Economic Forum de Davos, qui ouvre ce mercredi, et qui rassemblera les principaux décideurs politiques et économiques de la planète.