Depuis un peu moins de deux ans, les résultats financiers de l'équipementier américain sont plombés par sa division de téléphonie mobile, de moins en moins rentable à travers un marché devenu de plus en plus concurrentiel.
Après avoir cédé la place de deuxième acteur mondial de la téléphonie mobile à Samsung, Motorola n'a pas réussi à concurrencer Nokia, LG ou Sony Ericsson dans les pays émergents ou dans les terminaux pour entreprises. L'américain n'a réussi qu'à devenir l'un premiers acteurs du marché mais dans des secteurs très segmentés comme celui des smartphones Windows Mobile sans écran tactile. Même en ayant racheté 50% de l'entité UIQ liée au système d'exploitation mobile Symbian, le succès des derniers smartphones de la marque ne lui a pas permis d'augmenter ses parts de marché.
Pire encore, au cours du quatrième trimestre dernier, Motorola a écoulé seulement 40,9 millions de téléphones mobiles dans le monde pour une part de marché de l'ordre de 12,4% uniquement contre 23% l'année dernière. Fort de ces résultats assez décevants et rapidement sanctionnés en bourse, la société s'est décidée à réagir rapidement en annonçant désormais envisager officiellement de se séparer sa division la moins rentable... celle liée aux mobiles.
« Les alternatives de la société peuvent inclure la séparation de la division des terminaux mobiles pour permettre à chaque autre division du groupe de croître plus rapidement et d'améliorer des services aux consommateurs. Nous explorons actuellement différentes voies pour permettre à nos actionnaires de garder un niveau de rentabilité élevé », a déclaré Greg Brown, le président et CEO de Motorola.
Sanyo et Lenovo ont récemment décidé de se séparer également de leur division de téléphonie mobile. Pour sa part, Philips envisage de relancer de nouveaux mobiles en Europe dans les prochains mois.