Intitulée « En retard », cette séquence montre un jeune homme rouler à plus de 220 Km/h sur une rocade où la vitesse est limitée à 110 Km/h, puis flirter avec les 100 km/h alors qu'il circule dans une agglomération. Découverte par hasard par un agent, elle conduit en quelques semaines la police à identifier un suspect, en recoupant les informations relatives au compte utilisé sur YouTube, associées à un certain « Loïc », à celles qui figurent sur la vidéo, à commencer par le modèle de véhicule utilisé et une fêlure caractéristique du pare-brise. Le parquet demandait trois mois de prison avec sursis, l'annulation du permis de conduire et mille euros d'amende.
Dénonçant un « empilage plus ou moins hasardeux » d'indices relevant du « royaume du n'importe quoi », l'avocat du prévenu aurait sans doute eu à coeur de montrer qu'un faisceau de présomptions basées sur une vidéo postée sur Internet ne permettait pas d'attester avec certitude la culpabilité de son client. Il lui aura finalement suffi de jouer sur l'impossibilité de dater avec précision cette vidéo pour obtenir la relaxe.